Caractérisation géotechnique et cartographie améliorée du pergélisol dans les communautés nordiques du Nunavik : Umiujaq

Bien que l’existence et la distribution géographique du pergélisol au Nunavik étaient relativement bien documentées depuis longtemps (voir Allard et Séguin, 1987, pour une mise à jour de l’époque), la société québécoise a commencé à rencontrer des défis géotechniques surtout lors de la construction...

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Bibliographic Details
Main Authors: L'Hérault, Emmanuel, Deslauriers, Catherine, Aubé-Michaud, Sarah, Mathon-Dufour, Valérie, Bilodeau, Samuel, B. St-Amour, Arianne, Chiasson, Alexandre, Allard, Michel
Format: Report
Language:French
Published: Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation 2022
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/72879
Description
Summary:Bien que l’existence et la distribution géographique du pergélisol au Nunavik étaient relativement bien documentées depuis longtemps (voir Allard et Séguin, 1987, pour une mise à jour de l’époque), la société québécoise a commencé à rencontrer des défis géotechniques surtout lors de la construction des aéroports dans plusieurs villages par le ministère des Transports du Québec (MTQ), dans la période allant de 1985 à 1992 (L’Hérault et al., 2013). Alors que les préoccupations liées aux impacts du réchauffement climatique dans les régions de pergélisol commençaient à se faire entendre dans l’Arctique et dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord, le Nunavik demeurait épargné, car le nord- est du Canada continuait de se refroidir lentement depuis le temps de la 2e guerre mondiale (Allard et al., 1995; Kasper et Allard, 2001). La tendance climatique s’est inversée abruptement en 1993 et le climat du Nunavik s’est ensuite réchauffé de plus de trois degrés en à peine une décennie, engendrant des impacts et forçant les ministères responsables de la sécurité publique, des infrastructures de transport, de l’habitation et des infrastructures urbaines à intervenir et à appuyer les pouvoirs régionaux dans leurs besoins en adaptation. Un glissement de terrain dans la couche active survenu à Salluit le 5 septembre 1998, à la fin d’un été particulièrement chaud, et qui a provoqué l’arrêt de l’expansion du village, a été le déclencheur d’une série de travaux sur les villages qui s’est poursuivie jusqu’à la présente étude. Suivant les constatations et les préoccupations du gouvernement du Québec, le Centre d’études nordiques (CEN) a contribué à l’obtention de connaissances essentielles sur la géologie de surface et les conditions de pergélisol dans les villages du Nunavik avec le lancement de l’étude sur le village de Salluit commandée par le ministère de la Sécurité publique du Québec (MSP) de 2002 à 2004. Après le dossier de Salluit, dans le cadre du programme ICAR (Initiative de collaboration pour l’adaptation régionale de ...