La lumière disponible pour les microalgues dans l'océan Arctique : une perspective satellitaire

Les écosystèmes marins arctiques sont alimentés à la base de la chaîne trophique par la production de biomasse algale. Alors que l’on croyait la croissance du phytoplancton (algues unicellulaires en suspension dans l’eau de mer) largement limitée à la saison durant laquelle l’océan Arctique est le p...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Laliberté, Julien
Other Authors: Babin, Marcel, Bélanger, Simon
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2021
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/67753
Description
Summary:Les écosystèmes marins arctiques sont alimentés à la base de la chaîne trophique par la production de biomasse algale. Alors que l’on croyait la croissance du phytoplancton (algues unicellulaires en suspension dans l’eau de mer) largement limitée à la saison durant laquelle l’océan Arctique est le plus dépourvu de glace de mer, on a découvert que des développements massifs de phytoplancton se produisaient sous la banquise arctique dès le printemps. Il n’est actuellement pas possible de déterminer l’étendue du phénomène et sa contribution, peut-être majeure, à la production primaire marine annuelle, car on connaît peu les mécanismes qui contrôlent la dynamique des floraisons de phytoplancton sous la banquise. Les observations in situ suggèrent que les floraisons sous banquise sont largement conditionnées par l’accès à la lumière visible dans la colonne d’eau. Que savons nous de cette lumière? Nous savons qu’elle est contrainte par les éléments qui se trouvent à la surface de l’océan Arctique (la présence et l’état de la glace de mer), ainsi que par l’atmosphère (en particulier, par les nuages). Mais comment analyser à la fois l’influence de la surface de l’océan et de l’atmosphère qui varient énormément avec le temps et l’espace, sur la lumière disponible pour la production primaire? La télédétection par satellite est un outil puissant pour suivre et étudier les propriétés du système Arctique à différentes échelles spatio-temporelles. Cet outil, combiné dans différents modèles, est utilisé pour déterminer le rôle que jouent les composantes de l’environnement dans les fluctuations de la lumière sous-marine. Ainsi, le premier chapitre de cette thèse porte sur la transmittance de la lumière par l’atmosphère à l’échelle pan-Arctique et on y évalue la tendance multiannuelle entre 2000 et 2016. On trouve que l’atmosphère devient moins transparente d’environ 2% par décennie. Ensuite, au deuxième chapitre, on développe une méthode satellitaire pour quantifier la perte de photons par réflexion dans la glace de mer. La ...