La révolution congelée : coopération et développement au Nouveau-Québec inuit

On veut ici décrire, expliquer et analyser un mouvement social: celui des coopérateurs inuits du Nouveau-Québec, né d'une expérience locale en 1955 et politiquement ébranle aux alentours de 1975-1980, après avoir quelques années porte l'essentiel des espoirs d'émancipation du peuple a...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Simard, Jean-Jacques
Other Authors: Gagnon, Nicole
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2020
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/64216
Description
Summary:On veut ici décrire, expliquer et analyser un mouvement social: celui des coopérateurs inuits du Nouveau-Québec, né d'une expérience locale en 1955 et politiquement ébranle aux alentours de 1975-1980, après avoir quelques années porte l'essentiel des espoirs d'émancipation du peuple autochtone de cette région. Cette thèse est une monographie. L'ouvrage se divise en trois grandes parties, placées entre un prologue bref ou on raconte la germination originale du mouvement, et un long épilogue ou on fait le point sur la situation actuelle (1982).La première partie examine d'abord le contexte structurel dont émerge le mouvement: le régime particulier de réduction qui fut historiquement impose aux premiers habitants du pays par le Colonisateur; l'instauration d'une économie politique mercantile dont les trois principaux personnages sont le Marchand de fourrures, le Missionnaire, le Policier; la technobureaucratie étatique de bien-être. Les coopératives, verrons-nous ensuite, sont nées de deux souches: l'une en Hudsonie, pour pallier l'écroulement du mercantilisme et combattre par la suite la dépendance étatique; l'autre, en Ungava, dans le cadre des programmes gouvernementaux de community dévelopment. En 1967, les deux courants coopératifs autochtones se sont fondus dans une seule Fédération des coopératives du Nouveau-Ouébec, qui prend vite ses distances à l'endroit des puissances coloniales, réclamant en 1971, la création d'un gouvernement régional autonome. Menacés, les États coloniaux suscitent la réaction chez les Inuit, qui s'engagent dans les négociations qui conduiront à la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Le mouvement coopératif est alors refoulé sur le seul terrain économique et ses militants les plus ardents reprennent le drapeau tombé pour s'inscrire en dissidence contre cette Convention. Les deux autres parties du travail examinent le fonctionnement du mouvement entre le moment de son apogée et celui de son déclin, entre 1972 et 1975.Comme mouvement mobilisateur, il compte sur un ...