La stratégie de la Chine à l’égard de l’Arctique : menaçante ou opportuniste?

Les changements rapides touchant le climat dans l’Arctique – la fonte rapide du pergélisol, le déclin des glaciers et la fonte de la glace de mer – offrent aux États du littoral des possibilités stratégiques et économiques apparentes, mais ils ont aussi attiré l’attention d’États de l’extérieur de l...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Huang, Linyan, Alexeeva, Olga V., Lasserre, Frédéric
Format: Book Part
Language:French
Published: Ministère de la Défense nationale du Canada 2019
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/35515
Description
Summary:Les changements rapides touchant le climat dans l’Arctique – la fonte rapide du pergélisol, le déclin des glaciers et la fonte de la glace de mer – offrent aux États du littoral des possibilités stratégiques et économiques apparentes, mais ils ont aussi attiré l’attention d’États de l’extérieur de la région. Ainsi, la Chine, qui n’a pas un accès direct à l’Arctique, s’intéresse aux recherches sur l’Arctique, aux ressources naturelles et aux possibilités touchant la navigation maritime. Les efforts qu’elle fait sur les plans diplomatique, économique, politique et scientifique dans cette région font toutefois naître des réactions négatives dans les médias occidentaux. Les médias dépeignent souvent une Chine ambitieuse et arrogante, prête à rejeter la souveraineté des pays de l’Arctique pour défendre les intérêts chinois dans l’Arctique. Il semble de ce point de vue pertinent d’analyser les activités de la Chine dans la région et d’essayer d’évaluer la stratégie de Pékin dans l’Arctique, qui semble motivée par l’opportunisme plutôt que par un désir à long terme de contester la souveraineté des États du littoral. Les incidences commerciales et stratégiques des changements climatiques et de la fonte de la glace de mer dans l’Arctique ont attiré l’attention tant des États de l’Arctique que de certains autres pays qui n’ont aucun accès territorial à la région, comme la Chine et le Japon. L’intérêt croissant de la Chine pour l’Arctique semble plutôt récent. La question a fait l’objet de nombreuses publications et de conjectures considérables, qui ont donné l’image d’une Chine qui peut être menaçante, souvent dite très intéressée par les ressources minérales de l’Arctique et l’ouverture des routes de navigation de l’Arctique. En outre, la Chine se décrit également de plus en plus comme un État « du proche-Arctique », comme si elle cherchait à légitimer son intérêt croissant pour la région. Cette description suggère toutefois une certaine menace, car les commentateurs soulignent souvent le fait que l’appétit de la Chine ...