Paléoécologie des environnements nordiques anthropisés : une étude comparative entre l'Islande et le Labrador

Dans le but de comparer l’impact des fluctuations climatiques et des activités anthropiques sur l'évolution du couvert végétal des environnements nordiques avant et après leur anthropisation, une étude paléoécologique basée sur une approche pluridisciplinaire a été réalisée sur des échantillons...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Roy, Natasha
Other Authors: Woollett, James, Bhiry, Najat
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/27698
Description
Summary:Dans le but de comparer l’impact des fluctuations climatiques et des activités anthropiques sur l'évolution du couvert végétal des environnements nordiques avant et après leur anthropisation, une étude paléoécologique basée sur une approche pluridisciplinaire a été réalisée sur des échantillons prélevés aux alentours de sites archéologiques au nord-est de l’Islande et au nord du Labrador. Les bio-indicateurs qui ont été utilisés incluent les grains de pollen, les macrorestes (plantes et insectes), les diatomées et les cernes de croissance d’arbres. Le Labrador a été occupé par des groupes autochtones depuis 7000 ans; leur économie de subsistance était basée sur la chasse, la pêche et la cueillette de petits fruits. En Islande, la première vague de colons scandinaves est arrivée à la fin du 9e siècle; ils ont apporté avec eux un mode de vie européen continental basé sur un système de subsistance combinant l'agriculture, l’élevage et la pêche. Tant en Islande qu’au Labrador, nos données paléoenvironnementales montrent une évolution de la végétation similaire qui a été principalement influencée par les conditions climatiques qui prévalaient. À titre d’exemple, la détérioration des conditions environnementales au cours du Néoglaciaire a entrainé un déclin du couvert forestier en faveur des arbustes et des espèces de tourbières. Dans les deux régions d’étude, l'effet principal de l'activité anthropique a été l'introduction et la dispersion de nouvelles espèces de mauvaises herbes et des déchets reliés à leurs activités quotidiennes. Toutefois, au Labrador, l’arrivée des Moraves vers AD 1771 semble avoir entrainé l’ouverture du couvert forestier le long de la côte. En combinant les données paléoenvironnementales et archéologiques, nous avons démontré que les les Inuits et les Moraves du Labrador et les Norois en Islande ont dû faire face à des fluctuations climatiques similaires au cours des derniers millénaires. En particulier, les Norois auraient mis en œuvre des stratégies de gestion des terres pour développer les ...