La négociation d'un parcours d'intégration : expériences postsecondaires d'Inuit du Nunavik

Cette thèse est une contribution à l’étude de l’éducation postsecondaire des autochtones, plus spécifiquement des Inuit du Nunavik. Située dans le champ de l’anthropologie de l’éducation, elle documente l’expérience d’intégration des Nunavimmiut (habitants du Nunavik) dans les établissements d’ensei...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lachapelle, Marise
Other Authors: Laugrand, Frédéric
Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/27650
Description
Summary:Cette thèse est une contribution à l’étude de l’éducation postsecondaire des autochtones, plus spécifiquement des Inuit du Nunavik. Située dans le champ de l’anthropologie de l’éducation, elle documente l’expérience d’intégration des Nunavimmiut (habitants du Nunavik) dans les établissements d’enseignement postsecondaires au Québec. Elle porte une attention particulière à l’expérience collégiale, car cette étape, spécifique à la province, fait suite aux études secondaires et est antérieure à l’université. Elle examine plus particulièrement la place qui est faite aux Inuit dans le système d’éducation postsecondaire québécois. En s’intéressant aux négociations quotidiennes qu’effectuent les étudiants inuit, elle discute des expériences et des pratiques dont les registres ne tiennent pas compte. Celles-ci sont tout aussi déterminantes sur les résultats scolaires, sinon davantage, en plus d’être révélatrices des obstacles rencontrés par ces étudiants. En trame de fond, la méconnaissance des Québécois à l’égard des Inuit vient soutenir la pertinence de s’affranchir d’une approche d’intégration vers l’inclusion scolaire. Il semble y avoir consensus entre le gouvernement québécois et les organisations inuit sur l’importance d’augmenter la participation des Inuit aux études postsecondaires. Cependant, les options offertes aux Nunavimmiut participent à leur marginalisation sociale. Même si l’importance d’adapter l’éducation scolaire aux cultures autochtones en y intégrant leurs langues, leurs histoires, leurs revendications, leurs représentations du monde et leurs savoir-faire, est reconnue, bien peu de changements se constatent. Certes, l’intégration favorise la mise en place de stratégies compensatoires afin de permettre aux Inuit de participer à cette éducation standardisée reflétant la société québécoise, mais dans ce processus, le système d’éducation n’est pas remis en question. Dans une discussion entre intégration et inclusion, cette thèse soutient que malgré les mesures proposées par le gouvernement du Québec et ...