L'écriture fictionnelle comme espace de reconstruction d'une indianité en tension: approche paratopique de la question identitaire dans "Le Bras coupé" et "Il n'y a plus d'Indiens" de Bernard Assiniwi

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 Auteur d'une trentaine d'ouvrages, Bernard Assiniwi a participé à partir des années 1970 à l'émergence d'une littérature amérindienne au Québec en mettant sa plume au service de la dénonciation de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Carrier, René.
Other Authors: Livernois, Jonathan, Doyon-Gosselin, Benoit
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/27524
Description
Summary:Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 Auteur d'une trentaine d'ouvrages, Bernard Assiniwi a participé à partir des années 1970 à l'émergence d'une littérature amérindienne au Québec en mettant sa plume au service de la dénonciation de la dépossession territoriale et culturelle subie par les Premières Nations et d'une opération de revalorisation des cultures autochtones ancestrales. Son œuvre pose ainsi les jalons du questionnement identitaire d'un groupe minoritaire. Ce mémoire s'intéresse au rapport entre écriture fictionnelle et contexte de production des œuvres à travers une étude approfondie du roman Le Bras coupé (1976) et du drame Il n'y a plus d'Indiens (1983), deux monuments de la carrière littéraire de l'auteur. Puisant à la sociocritique et à la théorie postcoloniale, notre étude mettra d'abord en lumière l'appartenance problématique des Amérindiens à la société contemporaine à travers un portrait historique de l'évolution des relations entre Autochtones et Allochtones au Canada. Outre le rapport difficile que l'Amérindien entretient avec l'Autre majoritaire, il sera montré que les origines métissées de Bernard Assiniwi et sa position de porte-parole contribuent d'autant plus à sa marginalisation. Notre étude mettra ensuite en lumière le fait que l'écriture d'Assiniwi est alimentée par une telle situation d'insécurité identitaire. Pour ce faire, nous aurons recours au concept de paratopie, développé en analyse du discours littéraire par Dominique Maingueneau, selon lequel l'activité créatrice de tout auteur se nourrit d'une appartenance problématique au champ littéraire et à la société qu'elle tend par ailleurs à cristalliser. Partant du postulat qu'un tel sentiment d'inadéquation laisse des traces dans l'énoncé, nous chercherons à comprendre comment l'écriture fictionnelle devient chez Assiniwi un espace de reconstruction de sa propre situation d'énonciation. Sur le plan thématique, certains personnages et lieux apparaîtront comme porteurs de la ...