Comportement des aggrégations de morues arctiques (Boreogadus saida) dans le golfe d'Amundsen (mer de Beaufort)

Au cours de l'Étude sur le chenal de séparation circumpolaire («Circumpolar Flaw Lead System Study», CFL) en 2007-2008, d'importantes agrégations hivernales de morues arctiques ont été détectées par l'échosondeur EK-60 du brise-glace de recherche NGCC Amundsen dans le Golfe d'Amu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Geoffroy, Maxime
Other Authors: Fortier, Louis
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/22591
Description
Summary:Au cours de l'Étude sur le chenal de séparation circumpolaire («Circumpolar Flaw Lead System Study», CFL) en 2007-2008, d'importantes agrégations hivernales de morues arctiques ont été détectées par l'échosondeur EK-60 du brise-glace de recherche NGCC Amundsen dans le Golfe d'Amundsen. La biomasse de ces agrégations a été calculée sur une période de dix mois et a atteint un maximum de 0.732 kg m" en février. Les agrégations ont uniquement été observées pendant la saison d'englacement, de décembre à avril. La distribution verticale de la morue arctique était alors reliée à la température et à la distribution de ses proies. Les morues préféraient généralement les eaux relativement chaudes (>0°C) de la couche Atlantique en hiver, mais une fraction des individus formant les agrégations les plus denses suivait occasionnellement le zooplancton jusque dans l'halocline Pacifique plus froide (-1.6 à 0°C). De plus, des migrations verticales journalières précisément synchronisées avec l'augmentation de la photopériode ont été observées parmi les agrégations. Au cours de l'hiver, les morues arctiques migrèrent progressivement vers des zones plus profondes (de 220 à 550 m de profondeur) en réponse à l'augmentation de l'intensité lumineuse, possiblement afin d'éviter les prédateurs visuels tels que le phoque annelé. La comparaison du Golfe d'Amundsen avec la Baie de Franklin démontre l'importance écologique de la séquestration de la morue arctique dans des baies relativement peu profondes en hiver. Ce mécanisme permet aux mammifères marins d'avoir accès à des concentrations élevées de proies, et ce à des profondeurs facilement accessibles.