Séroprévalence de neuf zoonoses dans deux communautés cries de la Baie-James (Canada)

Les communautés cries de la Baie-James sont restées attachées à leurs pratiques traditionnelles. De ce fait, elles sont, encore aujourd'hui, en contact étroit avec la faune et théoriquement, plus à risque de contracter des zoonoses. Neuf infections zoonotiques ont été investiguées à partir des...

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Bibliographic Details
Main Author: Sampasa Kanyinga, Hugues
Other Authors: Lévesque, Benoît, Dewailly, Éric
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/22012
Description
Summary:Les communautés cries de la Baie-James sont restées attachées à leurs pratiques traditionnelles. De ce fait, elles sont, encore aujourd'hui, en contact étroit avec la faune et théoriquement, plus à risque de contracter des zoonoses. Neuf infections zoonotiques ont été investiguées à partir des sérums de 267 participants à Chisasibi (166) et Waskaganish (101) en 2008. Ces personnes ont aussi répondu à un questionnaire documentant leurs caractéristiques sociodémographiques et leurs activités de chasse et de trappe. Des taux de séroprévalence plus élevés pour Leptospira sp. (23%), Francisella tularensis (18%), le virus Jamestown Canyon (17%) et Toxoplasma gondii (9%) ont été documentés. Une séroprévalence inférieure à 5% a été obtenue pour C. burnetii, E. granulosus, T. canis, ainsi que le virus Snow Shoe Hare. Par ailleurs, aucune sérologie positive pour Trichinella sp. n'a pu être détectée chez les participants des deux communautés. Les séroprévalences des infections par Leptospira sp. et T. gondii étaient plus élevées à Chisasibi qu'à Waskaganish, alors que celles pour T. canis et le virus Jamestown Canyon étaient plus élevées à Waskaganish qu'à Chisasibi. Certaines variables en lien avec la faune ont été associées statistiquement à l'exposition à divers pathogènes. On a noté une relation entre la manipulation de lièvres et une sérologie positive pour Leptospira sp., alors que l'absence de port de gants lors de la manipulation des animaux a été associée à l'exposition au virus Jamestown Canyon. Des tendances statistiques ont également été détectées concernant la relation entre la manipulation de canards et l'exposition à Toxoplasma gondii, ainsi qu'entre l'absence de port de gants lors de la manipulation des animaux et le fait d'avoir des activités de chasse et de trappe au printemps et une sérologie positive pour Leptospira sp. respectivement à Chisasibi et Waskaganish. L'examen des dossiers médicaux n'a pas révélé de problèmes de santé importants liés aux maladies zoonotiques. Néanmoins, une proportion ...