Restauration du couvert végétal de whapmagoostui au Québec subarctique : contraintes et agents facilitateurs

A Whapmagoostui-Kuujjuarapik, le couvert végétal est très dégradé suite à de nombreuses perturbations de nature anthropique. Le village est en fait une mosaïque d'îlots résiduels de végétation et de surfaces dénudées. Le substrat sableux exposé, souvent mobilisé par le vent durant la période sa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Deshaies, Alexis
Other Authors: Boudreau, Stéphane
Format: Other/Unknown Material
Language:French
Published: 2018
Subjects:
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/19500
Description
Summary:A Whapmagoostui-Kuujjuarapik, le couvert végétal est très dégradé suite à de nombreuses perturbations de nature anthropique. Le village est en fait une mosaïque d'îlots résiduels de végétation et de surfaces dénudées. Le substrat sableux exposé, souvent mobilisé par le vent durant la période sans neige, crée des tempêtes de poussière occasionnant de sérieux problèmes respiratoires. Devant ces faits, il existe un profond désir au sein de la communauté crie de solutionner le problème en favorisant le retour de la végétation. Dans ce contexte, les objectifs principaux de cette recherche étaient i. d'identifier les facteurs contraignant la recolonisation végétale naturelle ainsi que ii. de déterminer les différentes interventions pouvant favoriser la recolonisation végétale assistée. Pour ce faire, les substrats du village de Whapmagoostui-Kuujjuarapik ont été échantillonnés et soumis à des analyses physico-chimiques. Des échantillons de sol de l'écosystème de référence (dunes côtières non-perturbées) et d'un marais environnant (utilisé comme source de fertilisant organique) ont été prélevés à des fins comparatives. Des échantillons de sol ont également été prélevés pour vérifier la présence d'une banque de graines viables dans le village. Finalement, des expériences en serre et sur le terrain ont été menées pour vérifier la réponse d'espèces herbacées indigènes à différents traitements de fertilisation. La disponibilité des nutriments est plus faible et les particules sont plus grossières pour le substrat prélevé dans le village. La banque de graines viables de Leymus mollis et de Lathyrus japonicus se limite aux îlots résiduels de végétation. Bien que ces contraintes ne favorisent pas la croissance et la recolonisation végétale dans le village, il semble improbable qu'elles limitent à elles seules le rétablissement du couvert végétal. La fertilisation chimique favorise l'émergence de L. mollis alors qu'elle influence négativement l'émergence et la survie des autres espèces (L. japonicus et Trisetum spicatum). Son ...