Le CIRM: un centre interdisciplinaire pour réfléchir aux enjeux des régions de montagne

En raison de leurs spécificités physiques (pente, altitude, intensité de nombreux processus climatiques, hydrologiques et géomorphologiques) et socio-économiques (isolement et difficulté d’accès, périphérisation, faible nombre de places de travail et exode rural), les territoires de montagne font fa...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Reynard, Emmanuel, Clivaz, Mélanie, Otero, Iago
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2023
Subjects:
Online Access:https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_695ECE818FBE
https://serval.unil.ch/resource/serval:BIB_695ECE818FBE.P001/REF.pdf
Description
Summary:En raison de leurs spécificités physiques (pente, altitude, intensité de nombreux processus climatiques, hydrologiques et géomorphologiques) et socio-économiques (isolement et difficulté d’accès, périphérisation, faible nombre de places de travail et exode rural), les territoires de montagne font face à de nombreux défis liés aux changements globaux. À l’échelle globale, les montagnes sont particulièrement frappées par le changement climatique1 : au cours du xxe siècle, les températures ont augmenté deux fois plus vite dans les Alpes qu’à l’échelle globale et le réchauffement se traduit en particulier par une fonte accrue de la cryosphère (glaciers, permafrost) et par une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes (sécheresses, précipitations intenses). Ces transformations ont des répercussions sur les quatre secteurs économiques majeurs des montagnes européennes : l’agriculture, la foresterie, la production d’énergie et le tourisme. Ces changements induisent des besoins d’adaptation de la part des sociétés de montagne2 et ces transitions, qu’elles soient écologiques, économiques ou sociétales, ne se font pas sans mal sachant que les économies de montagne sont souvent fragiles. La complexité de ces changements et les interrelations entre phénomènes naturels, économiques et sociétaux induisent un besoin d’approches holistiques capables d’appréhender cette complexité3, y compris dans une perspective diachronique.