Statuts d'occupation, endettement des ménages et exubérance des marchés du logement

International audience Loin de représenter une exception, la forte résilience manifestée par les marchés français du logement depuis l’éclatement de la crise financière en 2007 a également été constatée dans la plupart des pays d’Europe du Nord‐Ouest, de la Belgique à la Finlande, et de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tutin, Christian
Other Authors: LAB'URBA (LAB'URBA), Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12), Association de Science Régionale de Langue Française
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2014
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01412376
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01412376/document
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01412376/file/ASRDLF%202014%20Statuts,%20dette%20exu.pdf
Description
Summary:International audience Loin de représenter une exception, la forte résilience manifestée par les marchés français du logement depuis l’éclatement de la crise financière en 2007 a également été constatée dans la plupart des pays d’Europe du Nord‐Ouest, de la Belgique à la Finlande, et de la Suède à la Grande‐Bretagne. Un« modèle nordique » de fonctionnement des marchés immobiliers semble ainsi se dessiner.Le contraste est violent avec les différentes périphéries de l’Union, qu’il s’agisse des pays baltes ou de la Hongrie, des pays méditerranéens, ou de l’extrême Ouest (Irlande, Islande). Quant aux marchés allemand, autrichien et suisse, remarquablement stables avant la crise, ils se sont réveillés depuis, et sont aujourd’hui en état de « boom ».On se propose ici de préciser et d’interpréter cette diversité des dynamiques immobilières en Europe. Dans une première partie, sont identifiées les trois dynamiques de prix du logement, correspondant respectivement aux trois groupes de pays, « nordiques », « germaniques » et « périphériques ».Dans une seconde partie, on s’attachera plus précisément aux caractéristiques du groupe« nordique », dont fait partie la France. Les similarités avec la Belgique, la Suède et la Grande Bretagne seront plus particulièrement questionnées. Les structures de statuts d’occupation ainsi que le fonctionnement des marchés du crédit seront notamment interrogés en tant que facteurs explicatifs des trajectoires de prix du logement, ainsi que les degrés très différents de hiérarchisation des systèmes urbains, et les orientations de politiques du logement. Il ressort de cette analyse comparative que seule une combinaison de ces éléments permet de rendre compte des dynamiques constatées. Le poids relatif de la propriété occupante joue finalement un rôle mineur par rapport aux niveaux et conditions d’endettement des ménages, qui rendent compte à la fois de l’exubérance d’avant crise, et de l’évolution différenciée des prix depuis 2008. ...