Summary: | Semi-directed interviews relating to the traditional knowledge (TK) of barren-ground caribou (Rangifer tarandus groenlandicus) movements were conducted with elders and hunters from the Denésoliné (Chipewyan) community of Lutsël K’é, Northwest Territories, Canada. The objective was to document Denésôliné knowledge of past and present caribou migration patterns and record their explanations for perceived changes in movements. Elders recognized expected and unusual levels of variation in caribou movements. Local narratives show that Denésoliné communities have a fundamental awareness of caribou migration cycles. Most elders thought fire frequency and intensity had increased over their lifetimes and that caribou numbers and distribution had been affected. The majority of Lutsël K’é elders thought mining development was affecting caribou movements in some way. Elders believe that disturbance around traditional migration corridors and water crossings and disturbance of “vanguard” animals might be forcing caribou to use less optimal routes and influencing where they overwinter. Elders also believe that a lack of respect for caribou will cause the animals to deviate from their “traditional” migration routes and become unavailable to the people for a period of time. Wildlife management practices may need to further accommodate aboriginal perspectives in the future. Des entrevues semi-dirigées relatives au savoir traditionnel (ST) sur les déplacements du caribou des toundras (Rangifer tarandus groenlandicus) ont été faites auprès d’aînés et de chasseurs de la communauté denésoliné (chippewyan) de Lutsël K’é, dans les Territoires du Nord-Ouest au Canada. L’objectif était de documenter le savoir denésôliné concernant les habitudes migratoires passées et présentes du caribou, et de consigner les explications sur les changements perçus dans les déplacements. Les aînés ont reconnu des niveaux de variation anticipés et inusités dans la migration du caribou. Des récits locaux révèlent que les communautés denésoliné possèdent une connaissance fondamentale des cycles de migration du caribou. La plupart des aînés étaient d’avis que la fréquence et l’intensité des feux de forêt avaient augmenté au cours de leur vie et que cela avait eu un impact sur le nombre et la distribution des caribous. La majorité des aînés de Lutsël K’é pensaient que l’exploitation minière affectait les déplacements du caribou, d’une manière ou d’une autre. Ils estimaient que les perturbations près des corridors de migration et des traversées de cours d’eau traditionnelles, ainsi qu’une perturbation subie par les animaux formant «l’avantgarde » de la harde, pourraient forcer les bêtes à suivre un trajet moins optimal et avoir une incidence sur leur site d’hivernage. Les aînés croyaient en outre qu’un manque de respect envers le caribou amènerait la harde à s’écarter de ses routes de migration «traditionnelles», la rendant inaccessible aux Autochtones pour une certaine durée. À l’avenir, il faudrait sans doute que les pratiques de gestion de la faune tiennent davantage compte du point de vue des Autochtones.
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