Enjeux de connaissance et circulation des savoirs scientifiques, experts et « citoyens » en Sibérie orientale : le cas de Iakoutsk

National audience Si les liens hérités de la période soviétique entre science, académie et pouvoirs politiques locaux, régionaux ou fédéraux sont fonctionnels avec une transmission et une pris en compte des recommandations dans le cadre de séminaires et de conférences force est de constater que les...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Gadal, Sébastien, Ouerghemmi, Walid, Tricot, Anne, Ballais, Jean-Louis
Other Authors: Études des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace (ESPACE), Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Avignon Université (AU)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA), Polar Urban Centers PUR, Université d'Avignon, UMR ESPACE, UMR ESPACE
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2018
Subjects:
Soi
Online Access:https://amu.hal.science/hal-01815698
Description
Summary:National audience Si les liens hérités de la période soviétique entre science, académie et pouvoirs politiques locaux, régionaux ou fédéraux sont fonctionnels avec une transmission et une pris en compte des recommandations dans le cadre de séminaires et de conférences force est de constater que les savoirs et connaissances citoyennes et « expertes » en sont exclues. Cette absence de prise en compte est renforcée par les liens organiques entre les différentes strates des pouvoirs politiques, le monde universitaire et scientifique et portée par la nécessité d’une approche rationnelle des problématiques d’aménagement et de gestion des territoires. Elle se complète depuis les années 1990 par la mobilisation d’experts et d’expertises faisant appel aux universitaires, scientifiques russes, ou des consultants européens sur les programmes d’aménagement et d’exploitation des ressources naturelles : gaz, pétrole, minerais, foresterie. Les liens incestueux entre intérêts économiques, pouvoirs politiques locaux ou fédéral (ce dernier ne faisant par ailleurs aucun cas recommandations et connaissances des politiques locales), les formes de corruptions et criminelles, font de la connaissance citoyenne un problème, un danger pouvant compromettre les intérêts « économiques » croisés. Les timides essais de prise en compte de la société civile dans le cadre de conférences comme Cities and People se limitent aux experts occidentaux, d’institutions internationales (ONU, etc.), parfois sud-coréens et japonais en Sibérie orientale qui n’ont souvent pas ou peu de connaissance des réalités locales. Les formes de connaissances citoyennes ou des individus sont souvent considérées comme non signifiantes. Les enjeux de connaissance et de circulation des savoirs scientifiques, citoyens et des individus constituent une problématique en soi en Russie et plus spécifiquement en Iakoutie.