Le miroir polymorphe de l'identité humaine : réflexion sur l' "autohétéroportrait" dans l'oeuvre de Roni Horn

Artiste américaine de renommée internationale depuis les années 1980, Roni Horn (née à New York en 1955) bâtit son œuvre à l’image de la quête qu’elle mène sur son identité. Horn se démarque rapidement des identités construites par notre société. Désirant s’affranchir du système patriarcal et de son...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Roland, Julie
Other Authors: UCL - Faculté de philosophie, arts et lettres, Streitberger, Alexander
Format: Master Thesis
Language:French
Published: 2017
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:11967
Description
Summary:Artiste américaine de renommée internationale depuis les années 1980, Roni Horn (née à New York en 1955) bâtit son œuvre à l’image de la quête qu’elle mène sur son identité. Horn se démarque rapidement des identités construites par notre société. Désirant s’affranchir du système patriarcal et de son sexe féminin, elle choisit de revêtir une identité androgyne. Son androgynie, point d’amorce de sa quête identitaire, s’affirme par sa découverte de l’Islande. La quête de Horn semble sans limites. Afin de questionner la nature humaine, l’artiste réquisitionne dans son travail la multitude de formes qui s’offrent à elle. Elle produit, par conséquent, un corpus très diversifié. Son art oscille entre l’art minimal et l’art conceptuel, entre l’abstraction et le figuratif, entre le bidimensionnel et le tridimensionnel. Malgré cette hétérogénéité, son œuvre exige qu’on l’étudie comme un ensemble cohérent. Son œuvre peut être interprétée comme un miroir déformant. Ce miroir déconstruit et reconstruit la réalité pour dévoiler, d’une part, les mécanismes qui sous-tendent notre société, et d’autre part, les différents paramètres qui définissent notre identité. Notre identité est conditionnée par l’existence d’un « Autre ». L’Autre est une entité complexe. L’artiste américaine révèle par son travail les différentes apparences qu’il peut endosser. L’Autre peut se métamorphoser en un visage humain, en un paysage, en une substance, et même en une forme abstraite. Entité polymorphe, l’Autre intègre en lui les différentes composantes de notre environnement. Horn souhaite rendre compte de l’instabilité de l’espèce humaine. L’homme n’a aucunement une identité stable. Il l’adapte en fonction du milieu qu’il habite et des personnes qu’il fréquente. L’identité humaine se module donc perpétuellement. Elle est le fruit d’un processus qui n’est jamais parfaitement achevé. Master [120] en histoire de l'art et archéologie, orientation générale, Université catholique de Louvain, 2017