Maisons en communauté et cabanes dans la toundra: appropriation partielle, adaptation et nomadisme des Inuit du Nunavik et du Nunavut

Cet article examine deux types d’habitations utilisées par les Inuits de l’Arctique de l’Est canadien : la maison moderne en communauté, qui s’est imposée depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et la cabane dans la toundra (cabin ou shack), qui a connu un véritable engouement...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Authors: Brière, Andréanne, Laugrand, Frédéric
Other Authors: UCL - SSH/INCA - Institut des civilisations, arts et lettres
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2017
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/2078.1/220918
https://doi.org/10.7202/1042897ar
Description
Summary:Cet article examine deux types d’habitations utilisées par les Inuits de l’Arctique de l’Est canadien : la maison moderne en communauté, qui s’est imposée depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et la cabane dans la toundra (cabin ou shack), qui a connu un véritable engouement avec la sédentarisation permanente. À partir de matériaux ethnographiques relatifs au Nunavik et au Nunavut, les auteurs montrent que les Inuits ne s’approprient qu’en partie l’habitat de type moderne dans lequel ils vivent. Par ailleurs, même si la maison située dans un espace communautaire est aujourd’hui largement acceptée, les Inuits associent toujours la toundra à un espace plus sain et plus régénérant. C’est là qu’ils construisent de nouvelles habitations sous la forme de cabanons aménagés qu’ils s’approprient davantage et qui laissent apparaître encore plus un habitus nomade. L’idée d’une propriété strictement individuelle inquiète toutefois les plus âgés, pour qui nuna, la terre, ne peut faire l’objet d’une réelle appropriation. Ainsi, même s’il existe un mode d’appropriation visible sur le plan linguistique, la maison contemporaine et le cabanon évoquent encore à certains égards la tente et l’iglou. L’habitus nomade semble toutefois à un point tournant.