Description
Summary:International audience L’émergence, en didactique de la littérature, de l’écriture créative s’entend dans le droit fil d’une tradition de longue date dans l’école française, des ateliers d’écriture, favorisés par le GFEN et modélisés par C. Oriol-Boyer & D. Bilous (2013) ou N. Biagioli-Bilous & D. Bucheton (1999), aux soubresauts de l’écriture d’invention dans les programmes du secondaire, qui laissaient espérer un renouvellement décisif de l’ancienne rhétorique (Houdart-Merot & Petitjean, 2018). C’est pourtant un déplacement conséquent des outils didactiques qui se trouve généré par la convocation, dès les premiers apprentissages du lire-écrire, d’une production d’écrits placée sous le principe de l’écriture créative.Avant d’en proposer une modélisation, qui permette en outre d’en repérer les enjeux dans le milieu numérique, qui est indéniablement celui de l’école du 21e siècle (Brunel & Petitjean, 2018 Brunel, Massol, Quet, 2019), nous proposons de partir des résultats de l’analyse d’un corpus de 350 textes (CE2, CM2, 6e, 4e, 2nd) menée dans le cadre d’un projet dirigé par C. Doquet et l’Institut du Genre. À partir d’une continuation de texte de Bernard Friot, la mobilisation des représentations genrées et du « déjà-là » des « connaissances ignorées » (Penloup, 2007) permet d’identifier chez les élèves des processus de textualisation posant les bases d’une implication genrée du scripteur. Cette étude expérimentale qualitative, analysée selon des critères linguistiques, littéraires et sociologiques, pose ainsi les bases d’un renouvellement de la production écrite, par l’introduction de propositions favorisant la générativité du sujet scripteur (Lafont-Terranova & Petitjean, 2020 Le Goff & Larrivé, 2018). Les principes en seront examinés dans l’optique de la didactique de la littérature, en identifiant distinctement comment s’y trouvent complétées les visées interprétatives et esthétiques, classiques des productions littéraires, au bénéfice d’indices d’une identité narrative en ...