Stratégies de réappropriation dans les littératures des Premières nations

L’acte de prendre est dérogatoire. Il déforme le plus souvent la signification ou l’usage initial de ce qui est approprié – à savoir, ce qui lie l’individu, ou la communauté, à un sentiment d’identité et d’appartenance à sa culture, à travers le langage par exemple. Les stratégies d’intervention que...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Henzi, Sarah
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: University of New Brunswick 2010
Subjects:
Online Access:https://journals.lib.unb.ca/index.php/SCL/article/view/18323
Description
Summary:L’acte de prendre est dérogatoire. Il déforme le plus souvent la signification ou l’usage initial de ce qui est approprié – à savoir, ce qui lie l’individu, ou la communauté, à un sentiment d’identité et d’appartenance à sa culture, à travers le langage par exemple. Les stratégies d’intervention que l'on retrouve dans les littératures des Premières nations, inhérentes aux jeux de langage (quel qu’il soit, l’anglais, le français, le cri, l’innu, etc.) et aux performativités respectives, font usage d’un langage conçu en termes de trouée: le langage, en tant que trouée, devient un point de rencontre, un carrefour à partir duquel le dialogue peut être entrepris, au-delà des divisions linguistiques. J’entends donc par la « réappropriation du langage » une stratégie décisive contre la complicité et la coercition, ainsi qu’un outil visant à une decolonization transformative.