Summary: | National audience La musique est-elle un objet géographique ? Le son et sa diffusion, l’ouïe, les bruits de la ville, les territoires musicaux et leurs inscriptions dans l’histoire, les équipements culturels, la mondialisation des musiques urbaines, les musiques noires dans une perspective postcoloniale : toutes ces questions ont été abordées dans les textes rassemblés en France ces dernières années. Ils participent à un premier inventaire montrant les possibilités d’une lecture et d’une interprétation géographiques des espaces sonores et musicaux, ainsi que des sociétés qui leur donnent sens.Les géographes cherchent aujourd’hui à comprendre comment se recomposent et s’articulent les territoires musicaux, en lien avec de nouveaux récits tels que la crise climatique, l’accélération ressentie des migrations, le dérèglement de l’économie mondiale ou la prise en compte d’un monde non humain (animal et végétal). La géomusique interroge les effets de l’industrialisation de la production musicale sur notre environnement. Le retour (revivalisme) des musiques autochtones – les joueurs et danseurs de pow-wow au Canada, les chanteurs Sámi de Laponie, les cantadores brésilien ou les musiciens grecs de Karpathos – n’ignore pas ces transitions et fait ressurgir les récits anciens sous des formes actualisées, notamment grâce aux nouveaux réseaux sociaux et leurs supports numériques.
|