La maisonnée chez les chasseurs de phoque iroquoiens de la province de Canada au Sylvicole supérieur (1000-1535)

Au cours du Sylvicole supérieur (1000-1600), les Iroquoiens du Saint-Laurent vivant dans la région de Québec ("province de Canada") ont développé un mode de transhumance saisonnier vers le secteur de l’embouchure du Saguenay, soit à la frange d’un estuaire de type marin, pour y pratiquer l...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Palethnologie
Main Author: Plourde, Michel
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses universitaires du Midi 2018
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.4000/palethnologie.418
http://journals.openedition.org/palethnologie/418
Description
Summary:Au cours du Sylvicole supérieur (1000-1600), les Iroquoiens du Saint-Laurent vivant dans la région de Québec ("province de Canada") ont développé un mode de transhumance saisonnier vers le secteur de l’embouchure du Saguenay, soit à la frange d’un estuaire de type marin, pour y pratiquer la chasse au phoque. Les données archéologiques mettent en lumière deux types d’établissement, l’un printanier et qui serait celui de petits groupes de chasseurs masculins visant spécifiquement le phoque du Groenland et l’autre, estival et caractérisé par l’implication de familles nucléaires entières. Nous constaterons d’une part une différence entre les dimensions et les types d’emplacements des sites de printemps et d’été et verrons, d’autre part, que les formes d’habitation révélées par les fouilles archéologiques diffèrent de celles des établissements semi-permanents implantés dans le territoire de la "maison-mère" et refléteraient davantage des occupations de courte durée motivées par de brèves, mais intensives périodes de chasse. During Upper Sylvicole (1000-1600), the Saint-Laurent Iroquoiens living in the Quebec region (‘province of Canada’) developed a mode of seasonal transhumance to the Saguenay mouth sector, or at the fringe of a marine estuary, to hunt seals there. Archaeological data highlight two types of establishment, one spring and one of small groups of male hunters specifically targeting Greenland seal and the other summer with the involvement of entire nuclear families. I will see, on the one hand, a difference between the dimensions and types of location of the spring and summer sites and, on the other hand, that the forms of housing revealed by archaeological excavations differ from those of semi-permanent establishments located in the territory of the ‘maison-motherland’ and reflect more short-term occupations motivated by short but intensive hunting periods.