| Summary: | This article concentrates on a most serious question, which in Russia usually is not recognised as such: what future for vernacular languages? In a context where today’s adult generations are reluctant in transmitting their language to their children, and where pressure on behalf on Russian, to have its use developed is general, are we witnessing the quick death of some languages? The Nenets case is interesting, because the Nenets, whose name is in no less than three administrative units, are numerous and it would seem that they are ready to face future with confidence. However, in spite of legal protection, Nenets language is fading: a deep report about the language situation in the Nenets villages allows to make a catastrophic assessment. This article observes that there are measures and they are even implemented, but forty years too late. Author reflects on which remedies, or germ of remedies, are available. Cet article se concentre sur une question particulièrement sérieuse, sur laquelle la coutume a été en Russie de plutôt se voiler la face : quel avenir pour les langues vernaculaires ? Dans un contexte où les générations adultes aujourd’hui sont réticentes à transmettre leur langue à leurs enfants et où la pression pour généraliser l’utilisation du russe se développe, est-ce que nous assistons à la mort rapide de quelques langues ? Le cas nénetse est intéressant, car les Nénetses, peuple qui n’a pas moins de trois unités administratives qui portent leur nom, sont nombreux et, semble-t-il, bien aguerris pour faire face à l’avenir sans craintes. Pourtant, malgré les protections juridiques, la langue nénetse est sur le déclin : une étude approfondie de la situation dans les villages où vivent les Nénetses permet de tirer un bilan catastrophique. L’article constate que des mesures existent et sont mises en œuvre, mais qu’elles arrivent quarante ans trop tard. L’auteur réfléchit à des solutions ou à des amorces de solutions.
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