Commentaire de la Déclaration finale de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre-Mère

The Final Declaration of the World Conference of Peoples on Climate Change and the Rights of Mother Earth of April 22, 2010, proclaimed in Cochabamba, Bolivia, does not cease to claim a new relationship of men to the earth, and puts forward for this purpose a singular normative model, that of “Mothe...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Clio@Themis
Main Authors: Mathis, Charles-François, Ferrière, Hervé, Hakim, Nader
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Association Clio et Themis 2022
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/cliothemis/1268
Description
Summary:The Final Declaration of the World Conference of Peoples on Climate Change and the Rights of Mother Earth of April 22, 2010, proclaimed in Cochabamba, Bolivia, does not cease to claim a new relationship of men to the earth, and puts forward for this purpose a singular normative model, that of “Mother Earth”. In doing so, it makes indigenous peoples the other of Western civilization, a fantasized incarnation of a form of repulsion or model. This otherness is also that of the law, since the declaration questions one of the foundations of Western legal constructions, in this case the notion of private property. But understanding the scope of this declaration also requires us to return, from a historical point of view, to the meaning and legitimacy of this type of declaration and assembly, and to determine in whose name they speak. La déclaration finale de la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre-Mère du 22 avril 2010, proclamée à Cochabamba, en Bolivie, ne cesse de réclamer un nouveau rapport des hommes à la terre, et met pour cela en avant un modèle normatif singulier, celui de la « Terre-Mère ». Ce faisant, elle fait des peuples indigènes l’autre de la civilisation occidentale, incarnation fantasmée d’une forme de repoussoir ou de modèle. Cette altérité est celle aussi du droit, puisque la déclaration interroge l’un des fondements des constructions juridiques occidentales, en l’occurrence la notion de propriété privée. Mais comprendre la portée de cette déclaration nécessite aussi de revenir, d’un point de vue historique, sur le sens et la légitimité de ce type de déclarations et d’assemblées, et de déterminer au nom de qui elles parlent.