Ceux qui regardent font le paysage : les Inuit d’Umiujaq et le parc national Tursujuq (Nunavik)

Le tourisme fabrique des vitrines attractives. Celle du Nunavik est constituée d’un chapelet de villages et de vastes parcs nationaux en cours de création, avec des archétypes paysagers brandis par les guides touristiques et les portails Internet. À travers l’exemple du projet du parc national Tursu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Fabienne Joliet
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Presses de l'Université du Québec 2013
Subjects:
geo
Online Access:https://doaj.org/article/fc89eceaf0b1459b893056bb89e62d9c
Description
Summary:Le tourisme fabrique des vitrines attractives. Celle du Nunavik est constituée d’un chapelet de villages et de vastes parcs nationaux en cours de création, avec des archétypes paysagers brandis par les guides touristiques et les portails Internet. À travers l’exemple du projet du parc national Tursujuq, sur la côte est de la baie d’Hudson, nous montrerons l’envers du décor du point de vue des habitants autochtones riverains. Terrains, concours photographique et atelier de dessin pour enfants dans la communauté d’Umiujaq attestent en effet de représentations paysagères autres. Cette approche participante pourrait s’avérer un outil aux projets de parcs ou autres aménagements de ces territoires en pleine mutation, tout autant qu’elle a accru la sensibilisation des habitants à l’environnement par la beauté de leurs paysages. Tourism produces attractive showcases. The Nunavik project consists of a chapelet of villages and large national parks that are being created, with landscape archaetypes branded by tourist guides and internet portals. Through the example of the Tursujuq National Park project, on the east coast of Hudson Bay, we will show the reverse of the scene from the point of view of the indigenous residents living in the vicinity. Terrain, photographic competition and children’s drawing workshop in the Umiujaq community attest to other landscapes. This participatory approach could be a tool for park projects or other developments in these changing territories, as well as increasing awareness of the environment among residents through the beauty of their landscapes.