Représentations fin-de-siècle de l’homme du Nord dans La Terre de glace (1883) de Jules Leclercq
L’œuvre prolixe du voyageur belge Jules-Joseph Leclercq (1848-1928), aujourd’hui peu connue et étudiée, offre néanmoins une perspective intéressante sur les modalités de mise en discours de l’Ailleurs et de l’Autre au tournant du XIXe et du XXe siècle. En envisageant le cas particulier de son récit...
Published in: | Convergences francophones |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
University of Alberta Libraries
2017
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.29173/cf372 https://doaj.org/article/1b32950ffe464c379f63435c08af8c98 |
Summary: | L’œuvre prolixe du voyageur belge Jules-Joseph Leclercq (1848-1928), aujourd’hui peu connue et étudiée, offre néanmoins une perspective intéressante sur les modalités de mise en discours de l’Ailleurs et de l’Autre au tournant du XIXe et du XXe siècle. En envisageant le cas particulier de son récit de voyage en Islande, l’on entend à la fois faire redécouvrir au public cet auteur, et l’inscrire dans l’histoire des représentations d’un pays et de ses habitants, entrés en littérature à l’âge romantique. Notre hypothèse est la suivante : le récit de voyage de Leclercq, qui se donne pour but de transmettre la réalité objective de l’Islande et des Islandais, se confronte à une tradition littéraire multiple (barbare du Nord construit par les tenants de la théorie des climats et les passeurs romantiques des sagas islandaises avatar du bon sauvage américain ou tahitien étonnant autochtone, qui désoriente, frustre, déçoit, surprend le voyageur), et se fait le kaléidoscope des représentations stéréotypées de l’homme du Nord, entre adhésion et prise de distance. En cela, Leclercq est à la fois l’héritier d’une littérature de voyage séculaire indépassable, et l’artisan d’une réflexion critique sur l’expérience viatique, qui annonce les voies futures de l’écriture du voyage, entre mise en question du pittoresque exotique et approche ethnographique. L’œuvre prolixe of the Belgian traveller Jules-Joseph Leclercq (1848-1928), which is currently not well known and studied, nevertheless offers an interesting perspective on how to address the Ailleur and the Other World at the turn of the nineteenth and twentieth century. By considering the particular case of his travel story to Iceland, the aim is to bring the author back to the public and to include in the history the representations of a country and its inhabitants, which have been in literature at the Romantic age. Our assumption is as follows: Leclercq’s travel story, which aims to convey the objective reality of Iceland and the Netherlands, faces a multiple literary ... |
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