Les obstacles sur la voie du sacerdoce chez les Inuit du Canada. Manernaluk, Sikkuaq et les Oblats

Au Canada, les Oblats de Marie-Immaculée ont participé intensivement à l’évangélisation des populations autochtones. Historiens et anthropologues ont analysé cette histoire complexe et mis l’accent sur les stratégies de ces missionnaires pour la plupart issus de France, de Belgique et d’autres pays...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Revue d’histoire de l’Amérique française
Main Author: Laugrand, Frédéric
Other Authors: UCL - SSH/INCA - Institut des civilisations, arts et lettres
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Institut d'histoire de l'Amérique française 2018
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.7202/1051146ar
http://hdl.handle.net/2078.1/220238
Description
Summary:Au Canada, les Oblats de Marie-Immaculée ont participé intensivement à l’évangélisation des populations autochtones. Historiens et anthropologues ont analysé cette histoire complexe et mis l’accent sur les stratégies de ces missionnaires pour la plupart issus de France, de Belgique et d’autres pays européens. Ils ont cependant laissé de côté l’étude des vocations féminines et masculines autochtones. Cet article examine deux trajectoires masculines, celle d’Anthony Manernaluk et celle de Nick Sikkuaq, tout deux frères de sang et frères coadjuteurs. L’auteur montre que le célibat comme les exigences sociales des Oblats étaient difficilement acceptables et des obstacles pour le sacerdoce, les Inuits demeurant attachés à d’autres sociabilités In Canada, Marie-Immaculée Obats have been intensively involved in evangelisation of indigenous peoples. Historians and anthropologists analysed this complex history and focused on the strategies of these missionaries for most from France, Belgium and other European countries. However, they left out the study of indigenous female and male vocations. This article examines two male paths, Anthony Manernaluk and Nick Sikkuaq, both blood brothers and coadjutor brothers. The author shows that both celibat and the social requirements of the Obats were difficult to accept and obstacles to sacerdoce, as Inuit remains attached to other societies.