Condition physique, allocation maternelle et utilisation spatio-temporelle des aires de mise bas du caribou migrateur, rangifer tarandus

L'étude de la dynamique des populations animales s'attarde à prime abord aux changements de survie et de reproduction individuelles, mais nécessite aussi d'investiguer les variations, à large échelle de l'aire de répartition d'une population et, à fine échelle de l'allo...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Taillon, Joëlle
Other Authors: Côté, Steeve D., Festa-Bianchet, Marco
Format: Thesis
Language:French
Published: Université Laval 2013
Subjects:
psy
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/24093
Description
Summary:L'étude de la dynamique des populations animales s'attarde à prime abord aux changements de survie et de reproduction individuelles, mais nécessite aussi d'investiguer les variations, à large échelle de l'aire de répartition d'une population et, à fine échelle de l'allocation des ressources énergétiques individuelles. Chez les populations migratrices, l'utilisation d'habitats saisonniers critiques pour l'accumulation des réserves corporelles des femelles adultes et la croissance juvénile peut contribuer aux fluctuations démographiques observées. Au cours des dernières décennies, deux populations de caribous migrateurs {Rangifer tarandus) du nord du Québec et du Labrador ont présenté des dynamiques contrastées : le troupeau Rivière-George a récemment décliné à un faible effectif alors que le troupeau Rivière-aux-Feuilles est relativement abondant et stable. Le premier volet de cette thèse s'appuie sur plus de 35 ans de suivi télémétrique de femelles caribous adultes et met en évidence des changements substantiels dans l'utilisation spatiotemporelle des aires de mise bas. L'analyse des données télémétriques révèle aussi que la distance de migration et la température printanière sont les principaux facteurs expliquant les variations de la phénologie de la migration printanière et d'utilisation des aires de mise bas des femelles. Le second volet de ma thèse s'attarde aux facteurs influençant la condition physique individuelle et est basé sur l'échantillonnage exhaustif de paires de femelle-faon à la mise bas et au sevrage. Il met en évidence que l'effet du troupeau sur la masse corporelle des faons est plus important au sevrage qu'à la mise bas, suggérant un effet combiné de la taille de population et des conditions d'alimentation estivale sur la croissance des faons. Ce volet démontre aussi un effet positif de la masse de la mère sur la masse du faon tant à la mise bas qu'au sevrage et ce, pour les deux troupeaux. Enfin, l'analyse isotopique des tissus révèle que les femelles utilisent leurs réserves protéiques ...