La séroprévalence des zoonoses au Nunavik : surveillance, identification des facteurs de risque et intervention

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 En raison de leur mode de vie et de leurs habitudes alimentaires, les Inuit sont probablement parmi les populations les plus exposées aux risques infectieux associés à la faune et à l'environnement. L'objec...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Messier, Valérie
Other Authors: Dewailly, Éric, Lévesque, Benoît
Format: Thesis
Language:French
Published: Université Laval 2010
Subjects:
psy
Online Access:https://hdl.handle.net/20.500.11794/22220
Description
Summary:Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 En raison de leur mode de vie et de leurs habitudes alimentaires, les Inuit sont probablement parmi les populations les plus exposées aux risques infectieux associés à la faune et à l'environnement. L'objectif principal de cette étude consistait à déterminer la séroprévalence de huit infections zoonotiques parmi la population du Nunavik. Les informations ont été recueillies à l'automne 2004 dans le cadre de l'Enquête sur la santé des Inuit du Nunavik ± Qanuippitaa ¿. Des prélèvements sanguins (n=917) ont été réalisés et analysés afin de vérifier la présence d'anticorps contre les micro-organismes à l'étude, soit Trichinella sp., Toxoplasma gondii, Toxocara canis, Echinococcus granulosus, Brucella sp., Coxiella burnetii, Leptospira sp. et Francisella tularensis. La présence des anticorps IgG a été détectée à l'aide de méthodes immunoenzymatiques (ELISA), à l'exception de F. tularensis, pour lequel un test d'agglutination en tube à été effectué. Des informations sociodémographiques ainsi que sur la pratique d'activités traditionnelles, l'environnement domestique et la nutrition ont été colligées par questionnaires et analysées à l'aide du test de khi carré dans le but de vérifier leur association avec les sérologies positives. Nos résultats montrent que 59,8% de la population inuite a été exposée à T. gondii, 3,9% à T. canis et 8,3% à E. granulosus. Pour les infections bactériennes, la séroprévalence était estimée à 5,9% pour Leptospira sp. et 18,9% pour F. tularensis. En contrepartie, les taux pour Trichinella sp., Brucella sp. et C. burnetii étaient inférieurs ou équivalents à 1,0% (n < 5). De manière générale, la séropositivité tend à augmenter avec l'âge. Les analyses multivariées révèlent que la séroprévalence était associée avec : l'âge et la résidence dans la région de l'Ungava pour F. tularensis; l'âge et la résidence dans la région de l'Hudson pour T. canis; le genre (femme), la scolarité et le nettoyage fréquent du ...