Le Conseil de l’Arctique, un mode exemplaire de coopération internationale:La force des liens faibles

Le Conseil de l'Arctique représente un modèle de coopération inédit en termes de représentation politique : il regroupe à la fois des représentants des huit États souverains en Arctique aussi bien que des représentants de six peuples autochtones, des membres observateurs du monde entier, des ON...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Escudé, Camille
Format: Text
Language:French
Published: Sciences Po école doctorale
Subjects:
Online Access:https://spire.sciencespo.fr/hdl:/2441/s6hi1kmq48nvaujhq36f46ij9
Description
Summary:Le Conseil de l'Arctique représente un modèle de coopération inédit en termes de représentation politique : il regroupe à la fois des représentants des huit États souverains en Arctique aussi bien que des représentants de six peuples autochtones, des membres observateurs du monde entier, des ONG et des organisations internationales. Le Conseil de l’Arctique est une organisation unique dans les relations internationales, en tant que forum international de coopération prédominant dans la région, dont les actions sont menées par une compréhension scientifique des problèmes. Cette institutionnalisation de la coopération arctique s’est mise en place par des moyens spécifiques de soft law non contraignants. De plus, le Conseil s’est transformé en symbole de l’émergence de l’Arctique comme région dans la société internationale. En nous intéressant au Conseil de l’Arctique, nous avons été frappés du paradoxe suivant : la force du Conseil semble résider justement dans sa capacité à être resté flexible dans structure permanente de soft law. La première conséquence de cette structure pour les observateurs est la difficulté à mettre en œuvre des mesures contraignantes pour protéger l’environnement et les habitants de la région. Mais le Conseil n’a pas été conçu à cette fin, et c’est la raison pour laquelle l’évaluation des bénéfices de la structure pour répondre aux défis propres à l’Arctique est ambivalente. Le Conseil de l’Arctique, grâce à sa structure de souple de soft law justement, constitue une forme de coopération innovante, en incluant notamment des représentants des habitants de la région dans le processus de coopération et en leur attribuant un statut unique. Il s’agit donc ici d’analyser la structure et les modes d’opération du Conseil, la question principale étant celle de sa capacité, dans sa forme actuelle du moins, à fonctionner comme un mécanisme effectif pour faire face à la variété des problèmes engendrés par le changement climatique qui affectent la région. The Arctic Council represents an ...