Summary: | En France, le développement du tourisme dans les zones polaires s’inscrit comme le résultat d’un « goût » pour les pôles qui s’est progressivement construit dans la société au cours du XXe siècle. Dans une période complexe, les années 1930, il aura également permis de faire accepter à la population française les politiques scientifiques mais aussi géostratégiques que le pays mène dans les terres de glace. La presse, et en particulier le presse scientifique grand public, est alors utilisée afin de démontrer l’utilité pour tous des recherches qui sont développées dans ces régions. Les médias parviennent ainsi à banaliser la destination. Dès 1930, la Compagnie transatlantique inscrit le Spitzberg dans son catalogue. Le climat et les contraintes de la vie sous ces latitudes, mais surtout les enjeux politiques que masque la présence de touristes dans ces zones, sont gommés au profit de finalités médicales et hygiéniques puis sociales. In France, the development of tourism in polar areas is the result of a ‘taste’ for poles which gradually built up in society during the twentieth century. In a complex period, the 1930s, it will also have allowed the French population to accept the scientific but also geostrategic policies that the country is pursuing in ice lands. The press, and in particular the scientific press for the general public, is then used to demonstrate the usefulness for all of the research that is being developed in these regions. In this way, the media manage to make the destination commonplace. As early as 1930, the Transatlantic Company included Spitzberg in its catalogue. The climate and the constraints of life in these latitudes, but above all the political challenges that the presence of tourists in these areas masks, are wasted for medical and hygienic and then social purposes.
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