Crise bancaire en Islande et prophétie autoréalisatrice : chronique d’une banqueroute annoncée (2006-2008)
On a vu dans l’effondrement des trois principales banques islandaises a l’automne 2008 le resultat de phenomenes aussi divers qu’une croissance excessive des bilans, une deregulation aventureuse, une supervision deficiente, une mauvaise gouvernance des banques, une culture ethique trop faible, des d...
Published in: | Annales des Mines - Réalités industrielles |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | unknown |
Published: |
CAIRN
2019
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.3917/rindu1.163.0066 https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles-2016-3-page-66.htm https://academic.microsoft.com/#/detail/2611301899 |
Summary: | On a vu dans l’effondrement des trois principales banques islandaises a l’automne 2008 le resultat de phenomenes aussi divers qu’une croissance excessive des bilans, une deregulation aventureuse, une supervision deficiente, une mauvaise gouvernance des banques, une culture ethique trop faible, des desequilibres macro-economiques ou une absence de cooperation internationale. L’etude de plus de cent rapports publies par des banques d’affaires, des agences de notation et des organismes publics entre le debut de 2006 et l’ete 2008 nous montre cette crise bancaire comme le resultat d’une stigmatisation qui a debute 30 mois avant la faillite des banques. Un raisonnement circulaire entre analyse du risque souverain et analyse du risque bancaire permet que se developpe une prophetie auto-realisatrice qui finit par empecher les banques de refinancer ou rembourser leur dette. Des recherches similaires pourraient etre menees sur d’autres crises declenchees par des jugements sur les risques de defaut. The collapse of the three main Icelandic banks in autumn 2008 saw the result of phenomenes as diverse as excessive balance sheet growth, adventitious deregulation, deficient supervision, poor governance of banks, too weak ethic culture, macroeconomic deficits or a lack of international cooperation. The study of more than one hundred reports published by corporate banks, rating agencies and public bodies between the end of 2006 and 2008 shows us this banking crisis as the result of stigmatisation that took 30 months before the banks went bankrupt. Circular reasoning between sovereign risk analysis and bank risk analysis allows the development of a self-prophesive propagation which ultimately takes banks to refinance or repay their debt. Similar research could be carried out on other crises by judging the risk of deflection. |
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