Géographies du Germain. Les études nordiques à l'université de Strasbourg (1840-1945)

Les Alsaciens sont-ils germains, ou celtes ? L'Alsace devrait-elle donc faire partie de l'Allemagne, ou est-elle française ? Ces questions ont été débattues aux XIXe et XXe siècles, de part et d'autre du Rhin, dans des discussions où il est difficile de distinguer les arguments scient...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Mohnike, Thomas
Other Authors: Mondes germaniques et nord-européens (MGNE), Université de Strasbourg (UNISTRA)
Format: Book
Language:French
Published: HAL CCSD 2022
Subjects:
Online Access:https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03546435
Description
Summary:Les Alsaciens sont-ils germains, ou celtes ? L'Alsace devrait-elle donc faire partie de l'Allemagne, ou est-elle française ? Ces questions ont été débattues aux XIXe et XXe siècles, de part et d'autre du Rhin, dans des discussions où il est difficile de distinguer les arguments scientifiques de leurs enjeux politiques. De manière inattendue, l'étude de la littérature et de la civilisation nordiques a été au centre de ces débats. En effet, depuis la naissance de la philologie comparée, les pays nordiques, et en particulier l'Islande, ont souvent été décrits comme les berceaux et les conservatoires de la germanité. Le présent ouvrage retrace ces enjeux dans les travaux de chercheurs strasbourgeois qui se sont consacrés à l'étude du Nord entre les années 1840 et 1945, un siècle en l’espace duquel l’université est devenue deux fois allemande, et redevenue deux fois française. Are the Alsaciens germane or celtes? Should Alsace therefore be part of Germany, or is it French? These issues were discussed in the 19th and 20th centuries on both sides of the Rhine in discussions where it is difficult to distinguish scientific arguments from their political issues. Unexpectedly, the study of Nordic literature and civilisation has been at the centre of these debates. Indeed, since the birth of comparative philology, the Nordic countries, and in particular Iceland, have often been described as the cradles and conservatives of germanity. This book shows these challenges in the work of researchers in Strasbourg who studied the north between the 1840s and 1945s, a century in which the university became German twice, and once again French.