Ce qui circule, ce qui change, ce qui reste : Mobilité et plasticité dans les pentecôtismes au Cap-Vert et en Islande

Cet article questionne le thème des mobilités religieuses en comparant des cultes pentecôtistes de même dénomination dans des sociétés culturellement éloignées. Du « Nord » au « Sud », on sait que le pentecôtisme a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, s’imposant en mobilisant les mêmes te...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Pons, Christophe
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2021
Subjects:
Soi
Online Access:http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MIGRA_184_0043
Description
Summary:Cet article questionne le thème des mobilités religieuses en comparant des cultes pentecôtistes de même dénomination dans des sociétés culturellement éloignées. Du « Nord » au « Sud », on sait que le pentecôtisme a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, s’imposant en mobilisant les mêmes techniques et rhétoriques « de la différence » où qu’il soit, il s’est placé comme un libérateur face à d’autres religions qui, quelles qu’elles soient, ont été décriées comme étant responsables du ritualisme idolâtre, de la tradition et de l’assignation contrainte des individus dans des rapports de domination. Dans cet article, nous nous efforçons de montrer que par-delà ces principes génériques, les ethnographies comparées de deux cultes qui s’adressent à des publics féminins en Islande et au Cap-Vert, à la fois dans leurs styles et dans les idées qui sous-tendent leurs actions, témoignent de différences suffisamment substantielles pour nous questionner sur ce qui reste, ce qui circule et ce qui change dans ces mêmes religions transnationales. En examinant comment la figure de Jésus est variablement représentée dans les deux cultes, et la manière dont elle est éprouvée au travers de diverses expériences surnaturelles, nous suggérons des conceptions fort différentes du divin, du soi, de l’intériorité et du mal. This article questions the topic of religious mobility by comparing pentecôtist worms of the same name in culturally remote societies. From ‘North’ to ‘South’, it is known that pentecôtism has shown great adaptability by mobilising the same techniques and rhetoric ‘of difference’; wherever he may be, he has placed himself as a liberator in the face of other religions which, whatever they may be, have been flagged as responsible for idolish ritualism, tradition and forced assignment of individuals in relationships of domination. In this article, we try to show that, beyond these generic principles, the comparative ethnographs of two cults that target female audiences in Iceland and Cape Verde, both in their ...