Summary: | Le squelette d’un Néandertalien, découvert en 1957 (couche IV), fait de Regourdou (Montignac, Dordogne) un site d’un grand intérêt archéologique. Cette importance est renforcée par l’abondance de l’Ours brun (Ursus arctos), taxon plutôt inhabituel dans un gisement paléolithique. Le site de Regourdou reste pourtant méconnu, ayant souffert d’un historique mouvementé et d’un contexte scientifique particulier. L’étude du matériel faunique, en partie inédit tant du point de vue de la caractérisation des taxons (déterminations, inventaires –NR, NME, NMI- par couche), qu’archéozoologique et taphonomique (structure démographique de la population ursine, représentation squelettique, fragmentation, altérations, traces d’origine animale et humaine), s’avérait nécessaire pour appréhender la fonction de ce site. Cette étude, centrée sur les grands Carnivores, a permis de mettre en évidence une représentation squelettique équilibrée de tous les éléments osseux pour les ours, ainsi qu’un charognage des os longs par les ours eux-mêmes. Néanmoins, l’exploitation de l’Ours par les Moustériens est attestée par la présence de stries de découpe sur trois ossements. La faible fréquence de ces stries laisse penser à une interaction Homme/Ours ponctuelle, majoritairement à l’intérieur de la couche IV sensu lato, qui semble correspondre au modèle connu pour la majorité des sites moustériens avec exploitation de l’Ours (Ursus arctos et surtout spelaeus). The skeleton of a neandertalian, discovered in 1957 (layer IV), made Regourdou (Montignac, Dordogne) a site of great archaeological interest. This importance is reinforced by the abundance of brown beers (Ursus arctos), a rather unusual taxon in a palm wind field. However, the Regourdou site is still unknown, having suffered from a turbulent history and a particular scientific context. In order to understand the function of this site, the study of faunique material, partly novel in terms of taxa characterisation (determinations, inventories — NR, NME, NMI- by layer) and ...
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