Le comité Witcihitisotan (entraide) par et pour les familles d’adolescents autochtones en ville

Cet article présente le processus et les apports du comité Witcihitisotan (entraide, en atikamekw), mis en oeuvre par des parents d’adolescents dans un Centre d’amitié autochtone au Québec. À ce jour, les formes de soutien adéquates pour les familles d’adolescents autochtones demeurent sous-document...

Full description

Bibliographic Details
Published in:First Peoples Child & Family Review
Main Authors: Blanchet-Cohen, Natasha, di Mambro, Giulietta, Petiquay, Minic
Format: Text
Language:French
Published: First Nations Child and Family Caring Society of Canada 2020
Subjects:
Soi
Online Access:https://doi.org/10.7202/1080811ar
http://id.erudit.org/iderudit/1080811ar
Description
Summary:Cet article présente le processus et les apports du comité Witcihitisotan (entraide, en atikamekw), mis en oeuvre par des parents d’adolescents dans un Centre d’amitié autochtone au Québec. À ce jour, les formes de soutien adéquates pour les familles d’adolescents autochtones demeurent sous-documentées, ce qui représente une lacune, considérant les ruptures et transitions particulières vécues par les jeunes autochtones en milieu urbain. L’analyse de la documentation des 14 mois d’activité du comité fait émerger trois formes de soutien interdépendantes et complémentaires : le comité permet de « se dire », pour échanger et partager des conseils entre parents de « se raconter », où l’écoute permet de cheminer vers la guérison et de « se projeter », afin de s’exprimer sur la façon de vivre sa culture en ville. Mettant en oeuvre une approche semblable à celle du storytelling, le comité offre un lieu intergénérationnel de valorisation, de renforcement et d’autoguérison qui soutient l’apprentissage collectif des familles vers la réappropriation de compétences parentales et un mieux-être de la communauté. L’occasion de se rassembler dans un lieu émotionnellement et culturellement sécuritaire fait partie intégrante de l’approche décolonisante axée sur les forces. Cette étude de cas démontre l’importance de stimuler l’entraide entre pairs et de se moduler aux besoins du groupe. Ce type d’initiative permet de cheminer vers une amélioration des relations parent-jeune et une meilleure communication et connaissance de soi, qui seraient irréalisables par l’intermédiaire des approches apportées par des experts extérieurs, qui sont souvent préformatées et centrées sur les lacunes. This article presents the process and contributions of the Witcihitisotan Committee (Mutual Assistance, in atikamekw), implemented by teenagers’ parents in an Indigenous Friendship Centre in Quebec. To date, adequate forms of support for families of indigenous adolescents remain under-documented, which represents a gap, bearing in mind the ...