L'habitant canadien dans la première moitié du XIXe siècle : survie ou survivance?

L'étude du monde rural québécois pendant la première moitié du XIXe siècle se heurte à de nombreux obstacles, notamment l'absence d'outils cartographiques de base illustrant la géographie concrète des campagnes et la difficulté à discerner l'habitant de la population rurale non a...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches sociographiques
Main Author: Courville, Serge
Format: Text
Language:French
Published: Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval 1986
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.7202/056205ar
http://id.erudit.org/iderudit/056205ar
Description
Summary:L'étude du monde rural québécois pendant la première moitié du XIXe siècle se heurte à de nombreux obstacles, notamment l'absence d'outils cartographiques de base illustrant la géographie concrète des campagnes et la difficulté à discerner l'habitant de la population rurale non agricole. Aux images classiques d'une société entièrement vouée à l'agriculture et vivant repliée sur elle-même, des études détaillées du territoire seigneurial permettent d'opposer celle d'un monde beaucoup diversifié, marqué par la croissance villageoise et par la montée d'une économie de marché, que sanctionne un foisonnement sans précédent d'industries rurales. À côté des aires où l'économie de marché ne permet que la consolidation des genres de vie traditionnels, il s'en profile d'autres, où émergent de véritables îlots de modernité. Jusqu'aux années 1850, le Québec semble se comporter comme les autres pays développés de l'économie-monde nord-atlantique. the study of the Quebec rural world during the first half of the 19th century faces numerous obstacles, including the lack of basic mapping tools illustrating the specific geography of the countryside and the difficulty of identifying the inhabitant of the non-agricultural rural population. The traditional images of a society that is entirely devoted to agriculture and live down on itself, detailed studies of the seigneurial territory make it possible to compare that of a very diverse world, marked by village growth and the rise of a market economy, which is sanctioned by an unprecedented proliferation of rural industries. Alongside areas where the market economy only allows the consolidation of traditional types of life, others are emerging, where real islands of modernity emerge. Until the 1850s, Quebec seemed to behave like the other developed countries of the North Atlantic world economy.