Les précipitations au dessus de la calotte Antarctique : une approche conjointe observations et modélisation

La calotte Antarctique, dont le bilan de masse de surface est principalement alimenté par les précipitations, stocke plus de 30 millions de km3 de glace (l’équivalent d’environ 60 mètres de niveau des mers). Toute perturbation de celle-ci a donc un impact direct sur le niveau global des mers. Malheu...

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Bibliographic Details
Main Author: Roussel, Marie-Laure
Other Authors: Institut polytechnique de Paris, Genthon, Christophe, Dufresne, Jean-Louis
Format: Thesis
Language:French
Published: 2023
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2023IPPAX061/document
Description
Summary:La calotte Antarctique, dont le bilan de masse de surface est principalement alimenté par les précipitations, stocke plus de 30 millions de km3 de glace (l’équivalent d’environ 60 mètres de niveau des mers). Toute perturbation de celle-ci a donc un impact direct sur le niveau global des mers. Malheureusement les processus à l'origine des précipitations sont extrêmement difficiles à observer du fait des conditions météorologiques complexes de l'environnement antarctique, et ainsi très peu connus. En croisant les données issues de différents instruments - radar embarqué sur satellite, mesures in-situ et télédétection depuis la surface ainsi que les modèles météorologiques et de climat - l'objectif est d'obtenir la meilleure synthèse possible, de représenter le plus fidèlement et précisément les précipitations dans leur environnement (comprenant la dimension verticale) et la meilleure capacité à prévoir leur évolution. Une première étude climatologique globale ainsi que régionale des précipitations cumulées en surface a été réalisée. Une évaluation des récentes avancées en modélisation (CMIP et ERA5) par rapport à l'unique jeu de données issues d’observations satellitales (CloudSat) pendant 4 années consécutives à l’échelle du continent a permis de mettre en avant la complexité et les nombreux désaccords dans la représentation des précipitations au pôle Sud. Il y a moins de valeurs aberrantes dans les quantités de précipitations simulées mais aucune amélioration notable du biais positif des modèles (surestimation des taux moyens de précipitations aux échelles continentale et régionale, toute l'année, indépendamment de la saison). Puis une analyse événementielle locale des précipitations a été poursuivie dans le cadre de la campagne YOPP, permettant d'étudier à la fois la surface et la verticale pendant une saison d'été austral complète. La divergence entre les modèles et réanalyses atmosphériques ainsi qu'avec les observations concernant les quantités de précipitations est notable. Un biais positif doit être pris ...