Mécanismes physiologiques et moléculaires impliqués dans la survie de Fragilariopsis cylindrus (diatomée polaire) à une période d’obscurité prolongée

Les zones polaires sont caractérisées par des conditions environnementales extrêmes dont les variations mettent à rude épreuve les capacités d’acclimatation des organismes sessiles et planctoniques marins. L’un des grands défis rencontrés par les organismes autotrophes est de survivre dans aux longs...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Sciandra, Théo
Other Authors: université Paris-Saclay, Université Laval (Québec, Canada), Bowler, Chris, Babin, Marcel
Format: Thesis
Language:French
English
Published: 2022
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2022UPASB014/document
Description
Summary:Les zones polaires sont caractérisées par des conditions environnementales extrêmes dont les variations mettent à rude épreuve les capacités d’acclimatation des organismes sessiles et planctoniques marins. L’un des grands défis rencontrés par les organismes autotrophes est de survivre dans aux longs mois d’hiver privés de lumière. Au printemps, les microalgues (eucaryotes majoritairement unicellulaires) ayant survécu forment d’importantes efflorescences (blooms) qui supportent la production estivale du reste du réseau trophique. Les diatomées, particulièrement bien adaptées aux zones océaniques turbulentes riches en nutriments, dominent la production primaire aux pôles. Elles sont souvent les premières à initier les efflorescences printanières, illustrant leur extraordinaire capacité à survivre à la nuit polaire, mais également à reprendre leur croissance après une très longue période d’inactivité. Bien qu’étudiés à de nombreuses reprises par le passé, les processus impliqués dans leur survie sont encore aujourd’hui mal connus.Le projet Green Life in the Dark, au sein duquel cette thèse a été réalisée, a pour but d’élucider les mécanismes physiologiques et génétiques impliqués dans la survie des diatomées pendant et juste après la nuit polaire. Pour ce faire, des cultures de Fragilariopsis cylindrus (diatomée polaire pennée) ont été soumises en laboratoire à quatre périodes d’obscurité longues d’un à cinq mois, chacune suivie d’une période de ré-illumination. F. cylindrus domine souvent la production des blooms en Arctique et en Antarctique. Elle peut par ailleurs croître attachée sous la glace, et dans la colonne d’eau, faisant d’elle une représentante pertinente des diatomées polaires. Son génome a également été publié.Nous nous sommes premièrement attelés à tester l’intérêt de l’utilisation de la cytométrie en flux dans l’étude de la survie. Cette technique a permis de suivre les variations de différents paramètres physiologiques des cultures au niveau de la cellule, une première dans ce champ de ...