A Unified Theory of Disorientation

Il existe un grand nombre d'études sur la désorientation spatiale, allant de la géographie aux neurosciences, mais il n'existe pas de compréhension unifiée du phénomène. En réponse à cette hétérogénéité, la présente thèse de doctorat propose une théorie unifiée de la désorientation spatial...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Fernandez Velasco, Pablo
Other Authors: Paris, EHESS, Casati, Roberto
Format: Thesis
Language:English
Published: 2021
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2021EHES0038/document
Description
Summary:Il existe un grand nombre d'études sur la désorientation spatiale, allant de la géographie aux neurosciences, mais il n'existe pas de compréhension unifiée du phénomène. En réponse à cette hétérogénéité, la présente thèse de doctorat propose une théorie unifiée de la désorientation spatiale. La désorientation est, au fond, un phénomène subjectif, et c'est en accordant une attention appropriée à ses aspects subjectifs que nous pourrons atteindre la charactérisation recherché. Une recherche empirique qualitative - telle qu'un corpus de rapports subjectifs recueillis par Qualtrics et un travail de terrain ethnographique avec des chasseurs indigènes Evenki en Sibérie arctique - guide à la fois l'analyse conceptuelle et l'enquête phénoménologique de cette thèse. L'analyse phénoménologique de la désorientation révèle le lien entre notre sens de l'espace et notre sens de possibilité. Au cours de notre orientation quotidienne, il y a une intégration continue des représentations spatiales indexées et non-indexées de notre environnement. Il en résulte que dans notre expérience standard d'un environnement connu, il y a toujours une configuration spatiale hors de vue qui se profile au-delà de l'horizon de notre expérience et qui encadre cet horizon. Lorsque nous sommes désorientés, nous perdons ce sens de la localisation de notre environnement hors de vue par rapport à notre position actuelle. Le plus souvent, lors d'une désorientation, nous nous trouvons dans un espace à la fois appauvri et oppressant. Nous perdons non seulement le sens de la structure de notre environnement, mais aussi celui de nos possibilités dans cet environnement. Il en résulte généralement de la confusion, de l'anxiété et de l'impuissance. L'analyse conceptuelle et phénoménologique de cette monographie contribue à faire avancer sa thèse centrale, à savoir que la meilleure façon de caractériser la désorientation est de la considérer comme un sentiment métacognitif. Ici, la façon de comprendre les sentiments métacognitifs (comme le sentiment de savoir ou le sentiment de familiarité) est de les considérer comme des expériences affectives concernant les propres états, processus ou capacités mentaux du sujet. Dans notre cas, un sous-système cognitif évalue et régule les processus de navigation actifs du sujet, ce qui se traduit par l'expérience de désorientation. La désorientation ne fonctionne pas seulement comme un moyen d'évaluer les représentations spatiales dans la tête d'un individu. La désorientation joue un rôle dans l'évaluation des processus de navigation qui peuvent être distribués au-delà de l'individu, sur des artefacts cognitifs (par exemple, une carte ou un GPS), l'environnement (par exemple, un système de signalisation des sentiers) et même des groupes de personnes (par exemple, un guide ou un compagnon de chasse). Lorsqu'il existe des raisons de ne plus faire confiance au système de navigation en place, la désorientation apparaît pour réguler la situation de manière dynamique. Étant donné que la désorientation se situe à l'intersection de tant d'aspects cruciaux de la cognition humaine, lorsque nous jetons une lumière sur le phénomène, nous obtenons également un aperçu de certains de ces aspects. Nous voyons également comment les sentiments (la désorientation en est un excellent exemple) nous guident afin que nous puissions nous intégrer dans les vastes écosystèmes cognitifs que nous habitons. Nous voyons également comment les processus cognitifs distribués modulent notre expérience de l'espace, et comment cette expérience de l'espace structure à son tour notre expérience du monde et de nous-mêmes. Et bien sûr, nous voyons ce qui se passe lorsque cette structure familière s'effondre. There is a large body of literature investigating spatial disorientation —ranging from geography to neuroscience—, but there is no unified understanding of the phenomenon. In response to this heterogeneity, the present doctoral thesis advances a unified theory of spatial disorientation.Disorientation is, at heart, a subjective phenomenon, and it is by devoting proper attention to its subjective aspects that we can reach the sought-for integrative account. Qualitative empirical research —such as a corpus of subjective reports collected through Qualtrics and ethnographic fieldwork with Evenki indigenous hunters in arctic Siberia— guides both the conceptual analysis and the phenomenological investigation in this thesis. The phenomenological analysis of disorientation reveals the link between our sense of space and our sense of possibility. During our everyday orientation, there is an ongoing integration of indexical and non-indexical spatial representations of our environment. The result is that in our standard experience of a well-known environment there is always an out-of-sight spatial configuration looming beyond the horizon of our experience and framing that horizon. When we are disoriented, we lose this sense of where our out-of-sight surroundings are located with respect to our present position. Most often, during disorientation we find ourselves in a space that is both impoverished and oppressive. We lose not only our sense of the structure of our environment, but also of our possibilities within that environment. This commonly results in confusion, anxiety and helplessness. The conceptual and phenomenological analysis in this monograph help advance its central thesis, which is that the best way to characterize disorientation is as a metacognitive feeling. Here, the way to understand metacognitive feelings (like the feeling of knowing or the feeling of familiarity) is as affective experiences concerning the subject’s own mental states, processes or capacities. In our case, a cognitive subsystem evaluates and regulates the subject’s active navigational processes, and this results in the experience of disorientation.Disorientation works not only as a way of evaluating the spatial representations inside an individual’s head. Disorientation plays a role in evaluating navigational processes that can be distributed beyond the individual, onto cognitive artefacts (e.g. a map or a GPS), the environment (e.g. a trail signage system) and even groups of people (e.g. a guide or a hunting companion). When there are reasons to withdraw confidence in the ongoing navigational system, disorientation emerges to regulate the situation dynamically. Because disorientation is at the intersection of so many crucial aspects of human cognition, when we throw a light onto the phenomenon, we gain insight into some of those aspects as well. We see also how feelings (disorientation being a prime example) guide us so that we can fit within the broad cognitive ecosystems that we humans inhabit. We see as well how distributed cognitive processes modulate our experience of space, and how that experience of space in turn structures our experience of the world and of ourselves. And of course, we see what happens when that familiar structure falls away.