Les représentations de l'homosexualité dans les littératures francophones contemporaines : entre insultes, silence, transvaluation et sexualité. Analyse de 'Le Flamant noir' (Berthrand Nguyen Matoko), '39 rue de Berne' (Max Lobe), 'Chuchote pas trop' et 'Portrait d'une jeune artiste de Bona Mbella' (Frieda Ekotto) et 'La Fête des masques' et 'Al Capone le Malien' (Sami Tchak).

En choisissant de travailler sur les représentations de l’homosexualité dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne, nous poursuivions trois objectifs à portée de main. S’insurgeant contre le silence de plusieurs universitaires dudit continent à aborder la thématique de l’homosexualité dans l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Bakita Moussavou, Liria
Other Authors: Université Grenoble Alpes, Lagorgette, Dominique, Cavallero, Claude
Format: Thesis
Language:French
Published: 2020
Subjects:
Soi
Online Access:http://www.theses.fr/2020GRALL013/document
Description
Summary:En choisissant de travailler sur les représentations de l’homosexualité dans les pays francophones d’Afrique subsaharienne, nous poursuivions trois objectifs à portée de main. S’insurgeant contre le silence de plusieurs universitaires dudit continent à aborder la thématique de l’homosexualité dans leurs travaux scientifiques, faire de celle-ci notre réflexion s’est donc imposé à nous de façon impérative. En effet, notre premier objectif (épistémologique) était de s’intéresser à cette thématique qui demeure encore un champ quasi inexploré et inexploité en littérature en milieux francophones d’Afrique afin de réfléchir sur les problématiques que soulève cette sexualité si prégnante aujourd’hui. En d’autres termes, le désintéressement ou le manque d’intérêt du plus grand nombre a produit en nous un effet sans doute doublé et dont l’aboutissement de ce travail peut prétendre être l’écho. Signalons que si les œuvres de fictions abondent il n’en est pas ainsi des travaux scientifiques sur le sujet. L’autre but visé, cette fois-ci pragmatique, consistait à infirmer l’idée selon laquelle l’homosexualité serait une sexualité exogène à l’Afrique. Une conception qui rend plus mal à l’aise les personnes homosexuelles qui se sentent mises à part à cause de leur sexualité. Comme nous l’avons amplement montré à la lumière des travaux de Charles Gueboguo, l’homosexualité est transculturelle et donc elle a toujours existé au sein de plusieurs peuples africains. En revanche, son questionnement actuel n’est pas celui que connurent les sociétés passées. Les mœurs changent avec le temps, les hommes y compris. C’est donc une conviction pour nous de (re)donner l’estime de soi, la confiance et la considération à ces personnes marginalisées sexuellement et/ou identitairement. Ce faisant, nous avons mis l’accent sur l’acceptation, l’affirmation et la représentation de soi, de son homosexualité. Le dernier objectif est beaucoup plus personnel et il voudrait satisfaire une curiosité intellectuelle. Pourquoi cette sexualité suscite-t-elle ...