Télédétection spatiale et aéroportée de la colonisation du littoral par les huîtres sauvages

L’huître creuse Crassostrea gigas, est considérée depuis les années 90 comme une espèce invasive à cause de son impact sur l’environnement. Cependant, suite aux surmortalités qui touchent les huîtres en élevage depuis l’été 2008, les huîtres sauvages sont considérées comme une réelle ressource. Cela...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Le Bris, Anthony
Other Authors: Nantes, Robin, Marc, Barillé, Laurent
Format: Thesis
Language:French
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2016NANT3024/document
Description
Summary:L’huître creuse Crassostrea gigas, est considérée depuis les années 90 comme une espèce invasive à cause de son impact sur l’environnement. Cependant, suite aux surmortalités qui touchent les huîtres en élevage depuis l’été 2008, les huîtres sauvages sont considérées comme une réelle ressource. Cela nécessite la production de cartes pour localiser et quantifier les gisements naturels. L’objectif de ce travail est d’étudier la capacité de la télédétection visible et proche infrarouge pour identifier les récifs d’huîtres à différentes résolutions spectrales, spatiales et temporelles. Les premières cartographies à l’échelle d’un bassin ostréicole ont montré l’importance des données hyperspectrales, pour distinguer les types de récifs. Les spectres de réflectance ont révélé l’existence inattendue de bandes d’absorptions chlorophylliennes, suggérant la présence d’un biofilm de microalgues sur les coquilles, jusqu’alors invisible à l’oeil nu. L’étude s’est poursuivie à micro-échelle en scannant des coquilles d’huîtres avec une caméra HySpex en laboratoire. L’analyse des pics de dérivés secondes à 462, 524, 571 et 647 nm a révélé la présence de diatomées, cyanobactéries, rhodophycées et chlorophycées. En parallèle, des analyses pigmentaires par chromatographie (CLHP) et des observations microscopiques ont confirmé la présence de ces microalgues epilithes et endolithes. Enfin, malgré la résolution hyperspectrale, les récifs restent difficiles à identifier dans les zones de vasières où la vase et le microphytobenthos recouvrent les coquilles. Cette difficulté peut être surmontée en couplant les données optiques avec les données radar, sensibles à la rugosité de surface. Since the 90’s, the Pacific oyster Crassostrea gigas, is considered as an invasive species because of their negative environmental impacts. However, oyster producers are reconsidering wild oyster populations as a resource due to recent high mortalities affecting cultivated oysters since the summer 2008. The social conflicts existing around natural ...