Richard Strauss, critique du "Tannhäuser" de Bayreuth en 1891

International audience Empêché de diriger "Tannhäuser" à Bayreuth en 1890 en raison de maladie, Richard Strauss s'est vu confier la mission de rédiger un artiche sur les représentations de cet opéra durant l'été 1891. Publié sous la forme d’une « Lettre d’un chef d’orchestre alle...

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Bibliographic Details
Main Author: Velly, Jean-Jacques
Other Authors: Sorbonne Université - Faculté des Lettres - UFR Musique et musicologie (SU UFR MM), Sorbonne Université (SU), Institut de Recherche en Musicologie (IReMus), Bibliothèque nationale de France (BnF)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC), Sorbonne Université Lettres, IReMus
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2019
Subjects:
Online Access:https://hal.sorbonne-universite.fr/hal-04029158
Description
Summary:International audience Empêché de diriger "Tannhäuser" à Bayreuth en 1890 en raison de maladie, Richard Strauss s'est vu confier la mission de rédiger un artiche sur les représentations de cet opéra durant l'été 1891. Publié sous la forme d’une « Lettre d’un chef d’orchestre allemand » dans les "Bayreuther Blätter" le 15 avril 1892, son article va plus loin que la simple recension d'un concert et met l’accent sur les aspects positifs de la production de Bayreuth en montrant en quoi ces représentations étaient conformes au style wagnérien. Car Strauss n'a de cesse de fustiger les productions de routine qui étaient alors monnaie courante, même de la part de chefs wagnériens. La critique du "Tannhäuser" est avant tout une critique des pratiques de la critique de son temps et une mise au point des idées wagnériennes relatives à la juste exécution d’une œuvre dramatique. Elle apparaît comme un acte militant du jeune wagnérien, luttant d’une part contre les mauvaises interprétations esthétiques, mais aussi, de manière plus concrète, contre les techniques de routine qui dénaturent cette œuvre en la mettant au même niveau qu’un opéra-comique de province. Elle s’adresse à ceux qui « feront avec bonne volonté le pèlerinage à Bayreuth » en les incitant à découvrir la véritable raison d’être du festival de Bayreuth voulu par Wagner, à savoir la représentation de ses ouvrages dans toute la pureté et la perfection du style wagnérien.