La datation des glissements de terrain paraglaciaires en Islande

International audience La fonte des glaciers islandais à partir de 15ka a été suivi par des ajustements paraglaciaires dont les glissements de terrain représentent une des manifestations les plus emblématiques. Un travail d’inventaire de leur répartition spatiale permet de comptabiliser plusieurs ce...

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Bibliographic Details
Main Authors: Mercier, Denis, Decaulne, Armelle, Portier, Emilie, Cossart, Etienne
Other Authors: Laboratoire de géographie physique : Environnements Quaternaires et Actuels (LGP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Sorbonne Université (SU), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - UFR Géographie (UP1 UFR08), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1), Environnement, Ville, Société (EVS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Institut Mines-Télécom Paris (IMT)-Institut Mines-Télécom Paris (IMT)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon, IPEV (PR1266), Université Paris Saclay
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2022
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-03867107
Description
Summary:International audience La fonte des glaciers islandais à partir de 15ka a été suivi par des ajustements paraglaciaires dont les glissements de terrain représentent une des manifestations les plus emblématiques. Un travail d’inventaire de leur répartition spatiale permet de comptabiliser plusieurs centaines de glissements, dont 158 dans la région du Skagafjörður au Nord de l’île, 186 dans les Westfjords et 290 dans les fjords de l’est. Les logiques spatiales de leur répartition permettent de montrer un contrôle lithologique à l’échelle globale avec une surreprésentation des glissements dans les basaltes d’âge tertiaire dans des régions où les contrastes topographiques sont par ailleurs majeurs à l’échelle de l’île. Au-delà de ces éléments spatiaux, la question de l’âge de leur mise en place se pose. Si l’on compare la chronologie de la déglaciation de l’Islande avec la répartition spatiale des glissements, nous observons une décroissance de l’occurrence potentielle des glissements de terrain avec le temps. La majorité des glissements se localisent le long des versants qui ont été libérés au tout début de la déglaciation. A l’échelle des glissements eux-mêmes, des études ponctuelles permettent de préciser l’âge de leur mise en place. Différentes approches sont alors mobilisées. La première prédate les glissements en utilisant l’emboîtement des formes géomorphologiques et l’âge des plages soulevées par le rebond glacio-isostatiques sur lesquelles viennent mourir les dépôts des glissements de terrain. La seconde série de mesures postdate les glissements. En effet, des dépressions au sein des glissements ont piégé des cendres volcaniques datées et des végétaux piégés dans des tourbières. Ainsi, par téphrochronologie et datation radiocarbone, il est possible d’obtenir des dates pour caler les événements gravitaires. Les modèles âge-profondeur sont également utilisés pour affiner les résultats. Ainsi, les glissements de terrain islandais, datés avec plus ou moins de précisions, donnent des âges postglaciaires ...