Les jeunes ruraux : rester, quitter, revenir

La deperdition des jeunes des collectivites rurales cause depuis un bon moment deja bien des inquietudes. On pense generalement que la plupart des collectivites rurales offrent peu de possibilites a leurs jeunes, ce qui les oblige a partir vers les villes, vraisemblablement pour toujours. Meme s...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Mayer, Francine, Morissette, Rene, Dupuy, Richard
Format: Report
Language:unknown
Subjects:
Online Access:https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/catalogue/11F0019M2000152
Description
Summary:La deperdition des jeunes des collectivites rurales cause depuis un bon moment deja bien des inquietudes. On pense generalement que la plupart des collectivites rurales offrent peu de possibilites a leurs jeunes, ce qui les oblige a partir vers les villes, vraisemblablement pour toujours. Meme s'il existe un corpus de recherche considerable sur la migration interprovinciale, on sait assez peu de choses des modeles de migration entre les regions rurales et urbaines du Canada. D'apres notre analyse, les jeunes de 15 a 19 ans de presque toutes les provinces quittent en plus grand nombre les regions rurales que les regions urbaines, en partie pour poursuivre des etudes post-secondaires. Les modeles de migration sont plus complexes pour le groupe des 20 a 29 ans, mais toute la migration a pour resultat net que les provinces de l'Atlantique, tout comme le Manitoba et la Saskatchewan, enregistrent des pertes nettes de leur population rurale de 15 a 29 ans. Le probleme est particulierement aigu a Terre-Neuve. Les regions rurales des provinces de l'Atlantique qui obtiennent des resultats inferieurs a la moyenne nationale, en termes de gains nets de la population de jeunes, enregistrent ces pertes non pas parce qu'elles perdent une proportion de jeunes plus elevee que la moyenne nationale, mais parce qu'elles ne parviennent pas a attirer assez de jeunes personnes a venir vivre chez elles. Tout au plus 25 % des personnes qui quittent leur collectivite rurale y reviennent dix ans plus tard. L'effet de ce resultat est clair : on ne peut pas compter sur la migration de retour pour preserver la taille de la population d'une cohorte donnee. Les regions rurales doivent plutot compter sur les arrivants d'autres regions (urbaines) pour atteindre cet objectif. Certaines collectivites rurales y parviennent, c'est-a-dire qu'elles enregistrent une migration d'entree nette positive des individus de 25 a 29 ans ou plus, meme si elles enregistrent une perte nette pour les plus jeunes. Ceux qui quittent les regions rurales connaissent generalement une croissance de leurs revenus superieure a celle de ceux qui restent. La question suivante sur le sens dans lequel joue le rapport de causalite reste cependant sans reponse : le processus de migration lui-meme entraine-t-il une croissance des gains superieure ou reflete-t-il la possibilite que ceux dont le potentiel de croissance des gains est superieur ont plus tendance a partir? Children and youth, Labour market activities, Mobility and migration, Population and demography, Rural Canada, Society and community