La neige au Canada

Résumé. — Le Service Météorologique du Canada publie unе documentation abondante (observations et moyennes) qui permet de se faire une idée assez précise du rôle de la neige dans la vie du pays. L'étude des chutes de neige (répartition régionale, nombre de jours, régimes saisonniers, variabilit...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Revue de géographie alpine
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: PERSEE 1951
Subjects:
Online Access:http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1951_num_39_3_4164
https://doi.org/10.3406/rga.1951.4164
Description
Summary:Résumé. — Le Service Météorologique du Canada publie unе documentation abondante (observations et moyennes) qui permet de se faire une idée assez précise du rôle de la neige dans la vie du pays. L'étude des chutes de neige (répartition régionale, nombre de jours, régimes saisonniers, variabilité mensuelle et annuelle, chutes exceptionnelles, neige et pluie, neigé et vent) fait apparaître deux régions de fort enneigement, les deux façades maritimes (sauf, au moins dans le Sud, les côtes elles-mêmes); les chiffres des plus élevés que l'on possède concernent les montagnes de l'Ouest. L'intérieur au Canada reçoit des quantités de neige moindres à cause de son éloignement par rapport à la mer ou du froid qui l'hiver le soumet à un régime anticyclonal, la neige sur le sol (épaisseur, durée, neige et glaciers) caractérise l'hiver canadien. L'épaisseur n'est pas rigoureusement proportionnelle aux chutes car dans les régions très froides du Nord elle correspond au total des chutes, tandis que dans le Sud le cœur de l'hiver n'ignore pas les fusions partielles par radoucissement ou pluie. La durée croit normalement du Sud vers le Nord. Par son abondance et sa durée, la. neige exerce sur la vie du Canada une influence directe et forte. La circulation en est affectée de façon, complexe, voire contradictoire, car si, elle facilite dans une large mesure les déplacements à travers les régions non équipées, en revanche elle gêne tellement la circulation automobile qu'on en est arrivé à entreprendre chaque hiver de vastes travaux de déneigement. L'agriculture souffre des neiges tardives ou précoces, en particulier pour la nourriture du bétail. Par contre, l'exploitation des forêts lui doit beaucoup : la main-d'œuvre des paysans sans travail, des facilités de glissage, la possibilité du flottage des bois coupés. La chasse aux animaux à fourrure réclame aussi la présence de la neige. Enfin, le développement du ski, surtout dans la partie, méridionale du Bouclier, où affluent les Américains, vaut à la neige d'être regardée comme " l'or blanc".