Casablanca and the earliest occupation of north atlantic Morocco / Casablanca et les premières occupations du Maroc nord-atlantique.

Casablanca est mondialement connu pour son patnmoine préhistorique. Des sites majeurs y ont été découverts dès le debut du siècle dernier et certains ont livré des vestiges d'hominidés («Atlanthropes» de Sidi- Abderrahmane et des Carrières Thomas 1 et Oulad Hamida 1). Un programme de recherches...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Quaternaire
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: PERSEE 2002
Subjects:
Online Access:http://www.persee.fr/doc/quate_1142-2904_2002_num_13_1_1704
https://doi.org/10.3406/quate.2002.1704
Description
Summary:Casablanca est mondialement connu pour son patnmoine préhistorique. Des sites majeurs y ont été découverts dès le debut du siècle dernier et certains ont livré des vestiges d'hominidés («Atlanthropes» de Sidi- Abderrahmane et des Carrières Thomas 1 et Oulad Hamida 1). Un programme de recherches y est conduit depuis 1978 et comporte outre la révision des sites «classiques» de nouveaux travaux générés par l'urbanisation galopante et la nécessité d'exploiter et de sauvegarder au mieux ce patrimoine exceptionnel. La séquence de Casablanca est beaucoup plus longue qu'on ne le pensait il y a encore quelques années : elle a enregistré en détail l'évolution des milieux physiques et biologiques depuis près de 6 Ma et couvre donc - avec des gisements riches et bien datés - la totalité de la période qui a vu se dérouler l'évolution des Australopithèques et des premiers Hommes en Afrique orientale. Les sites paléontologiques de Lis-sasfa (environ 5,5 Ma) découvert en 1995 et d'Ahl Al Oughlam (anciennement carrière Déprez) (environ 2,5 Ma) découvert en 1985 ont livré des faunes mio-pliocènes de macro et micro-vertebrés qui précisent la chronologie régionale et permettent de mieux comprendre l'évolution du milieu animal d'Afrique du Nord et ses liens avec les autres grandes régions africaines. Les premières occupations sont rapportées à l'Acheuléen ancien et situées vers 1 Ma. Les premiers restes humains de cette région sont tous datés de différents moments du Pléistocène moyen et ont été découverts associés à des outillages acheuléens dans des cavités occupées également par des carnivores (Grotte des Littonnes grottes des carrières Thomas 1 et Thomas 3). La variabilité des outillages de la séquence acheuléenne et sa chronologie sont bien établies par les fouilles récentes de gisements variés en grotte et en plein air dans la zone de Sidi-Abderrahmane/Oulad Hamida (Grotte des Ours Cap Chatelier niveau L et Grotte de Thomas 1 Grotte des Rhinocéros Sidi Abderrahmane Extension Sidi Al Khadir). The Mio-Plio-Pleistocene sequence at Casablanca covers the last six millions years. The age estimates for different phases of this sequence have been established by various methods lithostratigraphy biostratigraphy absolute dating (OSL ESR) palaeomagnetism and aminochronology Mio- Pliocene environments are represented by extremely rich palaeontological sites (Lissasfa Ahl-Al-Oughlam) but these have not yet yielded hominid remains The oldest lithic assemblages are found in Late Lower Pleistocene deposits circa 1 Ma in unit L of Thomas Quarry 1 and consist of Acheulean artefacts made from quartzite and flint. The first human remains discovered in this area were found in younger Middle Pleistocene deposits and cover an important period of human evolution spanning the time between Homo erectus and modern Homo. They are associated with Acheulean artefacts and rich faunal remains recovered in caves (Littonnes Cave at Sidi Abderrahmane other caves at Thomas Quarries 1 and 3). The variability and the chronology of the Acheulean sequence is well documented following recent excavations in various sites around the well known locality of Sidi Abderrahmane (Bears Cave Cap Chateher Unit L and Hominid Cave at Thomas Quarry 1 Rhinoceros Cave at Oulad Hamida Quarry 1 Sidi Abderrahmane Extension and Sidi Al Khadir open-air sites). The Casablanca sequence thus offers useful data for comparison with those from other African areas where hominids appeared and developed. They should also be considered in the debate on the earliest occupation of Europe.