Corrélation du dernier maximum glaciaire et de la déglaciation alpine avec l'enregistrement isotopique du Groenland [Correlation of the alpine LGM and déglaciation with the Greenland isotopic record.]

L'analyse des séries de datations disponibles pour le dernier maximum glaciaire (LGM) des glaciers du Rhône de la Linth et du Rhin montre qu'on a deux séries de datations donnant des résultats discordants. Les datations sur débris végétaux et les âges minima de déglaciation des lacs périal...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Quaternaire
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: PERSEE 1998
Subjects:
LGM
Online Access:http://www.persee.fr/doc/quate_1142-2904_1998_num_9_3_1603
https://doi.org/10.3406/quate.1998.1603
Description
Summary:L'analyse des séries de datations disponibles pour le dernier maximum glaciaire (LGM) des glaciers du Rhône de la Linth et du Rhin montre qu'on a deux séries de datations donnant des résultats discordants. Les datations sur débris végétaux et les âges minima de déglaciation des lacs périalpins donnés par les courbes paléomagnétiques de variations séculaires supportent une chronologie «vieille» avec un LGM vers 27.000 cal BP antérieur aux interstades 3-4 et au dernier pic froid isotopique. Les datations C14 sur collagène d'os et de dents de fossiles supportent une chronologie «jeune» avec un LGM vers 22.000 cal BP sur le dernier pic froid. Dans deux cas on peut montrer que les datations sur collagène sont trop jeunes. On propose de retenir la chronologie «vieille» basée sur les datations de débris végétaux. De nouvelles datations plus fiables ainsi que des progrès dans la calibration du C14 et des courbes isotopiques sont toutefois nécessaires avant de pouvoir proposer une corrélation sûre. An analysis of the available datings related to the LGM (Last Glacial Maximum) of the Rhone Linth and Rhine glaciers shows that there are two series of datings which give discordant results. Datings on plant remains and minimal déglaciation ages given by paleomagnetic secular variations profiles support an «old» chronology with a LGM around 27.000 cal BP before interstadials 3-4 and before the last cold peak. Radiocarbon datings on collagen of bones and tusks support a «young» chronology with a LGM around 22.000 cal BP during the last cold peak. In two cases it can be shown that the datings on collagen are too young. It is proposed to retain the «old» chronology based on datings of plant remains. However new more reliable datings as well as improvements of the calibration of both the radiocarbon and the isotopic curves are necessary before a consistent correlation can be proposed.