Les dômes phonolitiques marqueurs du mouvement du glacier cantalien

Les massifs phonolitiques du Cantal septentrional, dômes de dimension relativement réduite, possèdent un débit naturel en plaques qui a facilité leur transport sur les glaces à la manière de radeaux ou de traîneaux, de sorte que l'on retrouve ces blocs sous forme de traînées chaotiques à des di...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Annales de Géographie
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: PERSEE 1970
Subjects:
Online Access:http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1970_num_79_433_15123
https://doi.org/10.3406/geo.1970.15123
Description
Summary:Les massifs phonolitiques du Cantal septentrional, dômes de dimension relativement réduite, possèdent un débit naturel en plaques qui a facilité leur transport sur les glaces à la manière de radeaux ou de traîneaux, de sorte que l'on retrouve ces blocs sous forme de traînées chaotiques à des distances souvent notables de leur zone de mise en place. L'étude pétrographique de ces blocs permet de préciser de quels masssifs ils proviennent. Il est ainsi possible d'affecter chaque bloc d'un vecteur définissant la direction, le sens et la longueur du déplacement qu'il a subi. Ce vecteur définit la distance minimum parcourue par les glaces en cet endroit, et donne la direction et le sens du déplacement. Le déplacement est E.N.E.-W.S.W., voire même E.-W., de l'ordre de 5 km en certains points. Il est séquent par rapport au réseau hydrographique, à l'orographie actuelle, ainsi que par rapport aux remplissages « fluvioglaciaires » de la Sumène, du Violon et du Mardaret. Il est plus important sur le plateau (altitude supérieure à 1 000 m) que dans la plaine (vitesse d'écoulement plus rapide, épaisseur plus grande des glaces ou meilleures conditions de transport des blocs). Les glaces semblent se diriger vers le sillon houiller (Champagnac-Ydes), qui représente vraisemblablement une zone de collection des glaces de la région nord-cantalienne. Enfin, il est possible de distinguer un mouvement de rotation senestre de la calotte glaciaire, le mouvement s'orientant dans une direction toujours plus inclinée (N.W. puis W.N.W., puis W.S.W.) au fur et à mesure que l'on s'éloigne des sommets (du S.E. au N.W.). The phonolitic domes marking the movement of the cantalian glacier. The phonolitic massifs of northern Cantal, relatively small domes, possess a natural quartity of slabs which facilitated their transportation by ice, in the manner of a raft or a sledge, thus these blocks are to be found scattered choaticly often at remarkable distances front their original site. A petrographic study of these blocks enables us to determine from which massifs they come. Thus, for each block, it is possible to establish a vector to establish the direction and the length of the displacement. This vector establishes the minimum distance covered by the ice in this region and the direction of the displacement. The displacement is from E.N.E.-W.S.W., even E.W., and at certain points extends some 5 kilometres. It is sequent to the hydrographical pattern, to the present orography and also to the fluvo-glacial infilling of the Sumene, the Violon and the Mardaret. It is of greater magnitude on the plateau (above 1,000 metres) than in the plain (a more rapid rate of flow thicker ice or more favourable conditions for the transportation of blocks). The ice seems to have flowed towards the carboniferous ridge (Champagnac-Ydes) which seems to have been the collection zone for ice in the north Cantalian region. Finally it is possible to distinguish an anti-clockward rotation of the ice-cap. This movement, as the distance from the summit (S.E. and N.W.) increases, becomes more and more inclined (N.W. then W.N.W. then W.S.W.).