Centralized decentralization : The ethnography of remote reindeer herders under perestroika

Piers Vitebsky, Centralized decentralization: the ethnography of remote reindeer herders under perestroïka. What are the implications of perestroika for the native groups in the most remote and outlying areas of the USSR? Rather than speak of "traditional" and "modern" strands in...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Cahiers du monde russe et soviétique
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:English
Published: PERSEE 1990
Subjects:
Online Access:http://www.persee.fr/doc/cmr_0008-0160_1990_num_31_2_2234
https://doi.org/10.3406/cmr.1990.2234
Description
Summary:Piers Vitebsky, Centralized decentralization: the ethnography of remote reindeer herders under perestroïka. What are the implications of perestroika for the native groups in the most remote and outlying areas of the USSR? Rather than speak of "traditional" and "modern" strands in the lives of such peoples, they should be seen as citizens of a modern state making well-informed choices about their own future. This is illustrated through the example of the Eveny of north-eastern Siberia, who live mainly by reindeer herding. Though this is highly economical, since collectivization it has progressively separated the nomadic herders from their families in the centralized villages. This leads to a low birth-rate and the estrangement of children from herding. Under perestroika, labor is being reorganized into a system of contracts. Though the aim is to increase efficiency, this may also allow families to live and work together again. However, logistic problems, such as schooling, remain. These developments are taking place against a background of increasing ethnic consciousness and open public debate on policy. Though one of the main tendencies is towards decentralization, this takes place within an overall political climate determined at the centre, in Moscow. Piers Vitebsky, Décentralisation centralisée : l'ethnographie des gardiens de troupeaux de rennes dans des régions éloignées, sous la perestrojka. Quelles sont les répercussions de la perestrojka sur les groupes autochtones vivant dans les régions les plus éloignées et les plus isolées de l'URSS ? Plutôt que de parler de fibres « traditionnelles » et « modernes » dans la texture de la vie de ces peuples, on devrait les considérer comme des citoyens d'un État moderne, décidant en toute connaissance de cause de leur propre avenir. Ceci est illustré par l'exemple des Évènes du nord-est de la Sibérie qui vivent principalement de l'élevage du renne. Bien que cela soit très rentable, depuis la collectivisation les gardiens de troupeaux, nomades, ont été progressivement coupés de leur famille résidant dans des villages centralisés. D'où un faible taux de natalité et un éloignement des enfants de la vie pastorale. Depuis la perestrojka on est en train de réorganiser le travail en introduisant un système de contrats. Bien que cela vise à accroître l'efficacité, cela permet aussi à nouveau aux familles de vivre et de travailler ensemble. Cependant les problèmes logistiques - comme la scolarité - demeurent. Ces transformations se mettent en place sur l'arrière-plan d'une conscience ethnique croissante et de débats publics sur la politique. Bien qu'une des tendances principales aille dans le sens de la décentralisation, celle-ci s'effectue dans le contexte politique global décidé au à Moscou.