Pilgrimage at Solovki in the 19th-20th Centuries

Паломничество на Соловки в ХГХ-ХХ веках. Исследование социально-экономического аспекта паломничества опирается как на классические работы Р.Ф.Федорова, так и на недавние -Т.Ю.Самсоновой, П.Бушкович, Б.Спока. Соловки были главным местом паломничества вплоть до 1917 г., когда на первое место по количе...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Cahiers slaves
Main Author: Robson, R
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Université Paris-Sorbonne 2004
Subjects:
Online Access:https://www.persee.fr/doc/casla_1283-3878_2004_num_7_1_987
https://doi.org/10.3406/casla.2004.987
Description
Summary:Паломничество на Соловки в ХГХ-ХХ веках. Исследование социально-экономического аспекта паломничества опирается как на классические работы Р.Ф.Федорова, так и на недавние -Т.Ю.Самсоновой, П.Бушкович, Б.Спока. Соловки были главным местом паломничества вплоть до 1917 г., когда на первое место по количеству паломников вышла Троипко-Сергиевская лавра. Можно выделить два типа паломников, которых привлекал культ 32 святых, почитаемых в монастыре и особенно святых Зосимы и Савватия. Это прежде всего «рабочие » : «трудники » или «обетники » или «годовики », которые приезжали на остров, чтобы отработать год по обету. Они выполняли порученные им работы под руководством монахов от 1 до 5% «годовилов » решали остаться в монастыре по истечении года. Кроме того были паломники, приходившие в монастырь на три дня. Прежде чем перебраться на остров, они останавливались на монастырском подворье в Архангельске. Их число резко возросло в 1860-е годы, когда начал курсировать пароход «Вера », в течение следущих двадцати лет паломников стали перевозить и три других судна. В разгар сезона монахи служили от 500 до 600 молебнов. Поступления в казну от паломников неуклонно росли вплоть до 1917 года. Le pèlerinage aux Solovki aux XIXe-XXe siècles L'article, qui s'appuie sur des travaux classiques (R.F. Fedorov [1889]) et récents (T.Ju. Samsonova [1997], P. Buškovič [1992], B. Spock [1999], etc.), saisit le pèlerinage aux Solovki dans ses dimensions sociale et économique. Le pèlerinage ne cesse de se développer jusqu'en 1917, date à laquelle il ne le cède qu'à la laure de la Trinité pour le nombre des pèlerins. Ceux-ci, attirés par le culte des 32 saints du monastère et surtout par les tombes des saints Zosime [Zosima] et Sabbat [Savvatij], étaient de deux types. Il y avait d'abord les «ouvriers» [«trudniki» appelés aussi «obetniki» ou «godoviki». Arrivés pour accomplir une année de labeur, ils se dépouillent de leurs biens à leur arrivée et, sous la conduite d'un moine, accomplissent les tâches qui leur sont confiées. De 1 à 5 % décident de rester au bout d'un an. Il y avait ensuite les pèlerins venus pour trois jours. Ceux-ci, qui s'entassent avant la traversée dans la «maison de ville» [podvor'e] du monastère à Arhangel'sk, affluent véritablement à partir des années soixante du XIXe siècle, quand est mis en service le vapeur Vera, suivi, dans les deux décennies suivantes, de trois autres bâtiments. Au cœur de la «saison», les moines célébraient chaque jour de 500 à 600 services d'intercession [moleben]. La communauté, mobilisée pour servir ces milliers de pèlerins, subissait un véritable «stress». Les revenus dégagés par le pèlerinage ne cessèrent de croître jusqu'en 1917. Zosime [Zosima] et Sabbat [Savvatij], étaient de deux types. Il y avait d'abord les «ouvriers» [«trudniki» appelés aussi «obetniki» ou «godoviki». Arrivés pour accomplir une année de labeur, ils se dépouillent de leurs biens à leur arrivée et, sous la conduite d'un moine, accomplissent les tâches qui leur sont confiées. De 1 à 5 % décident de rester au bout d'un an. Il y avait ensuite les pèlerins venus pour trois jours. Ceux-ci, qui s'entassent avant la traversée dans la «maison de ville» [podvor'e] du monastère à Arhangel'sk, affluent véritablement à partir des années soixante du XIXe siècle, quand est mis en service le vapeur Vera, suivi, dans les deux décennies suivantes, de trois autres bâtiments. Au cœur de la «saison», les moines célébraient chaque jour de 500 à 600 services d'intercession [moleben]. La communauté, mobilisée pour servir ces milliers de pèlerins, subissait un véritable «stress». Les revenus dégagés par le pèlerinage ne cessèrent de croître jusqu'en 1917. Robson R. Pilgrimage at Solovki in the 19th-20th Centuries. In: Cahiers slaves, n°7, 2004. L'île et le sacré dans la Russie du Nord. pp. 281-301.