L'anthropogénétique d'aujourd'hui : problèmes et perspectives.

L'accroissement des connaissances en génétique humaine a rendu le processus évolutif plus difficile à expliquer que ne le laissaient supposer les simples théories classiques en effet la sélection paraît agir sur des complexes de gènes. L'intervention du hasard paraît avoir été plus importa...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: PERSEE 1983
Subjects:
Online Access:http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1983_num_10_1_3881
https://doi.org/10.3406/bmsap.1983.3881
Description
Summary:L'accroissement des connaissances en génétique humaine a rendu le processus évolutif plus difficile à expliquer que ne le laissaient supposer les simples théories classiques en effet la sélection paraît agir sur des complexes de gènes. L'intervention du hasard paraît avoir été plus importante qu'on ne le pensait et celui-ci augmente la validité du concept de la distance génétique entre populations calculée sur un certain nombre de loci en tant qu'indicateur d'affinités phylogéniques. L'analyse de la distance génétique suggère que l'hétérogénéité de populations vivant autour de la mer du Nord est due en grande partie à l'hétérogénéité génétique qui existe à l'intérieur des Iles Britanniques alors que les autres populations entourant le bassin de la Mer du Nord (y compris l'Angleterre) sont relativement homogènes. L'Islande a sa population qui se situe à une distance considérable des précédentes mais cela paraît dû à un effet fondateur dans la fréquence des gènes d'origine de la population islandaises ou peut-être aussi en partie à un changement de la population de Norvège. Les populations d'Amérique sont en gros hétérogènes mais l'analyse des distances suggère l'existence de groupes sous-raciaux. L'ensemble de ces conclusions : l'hétérogénéité des Iles Britanniques et l'identification des sous-races américaines confirme celles avancées par Vallois il y a déjà 40 ans. The increase in knowledge of human genetics has made it more difficult to accept the simple classical explanation of the evolutionary process. Instead selection appears to act on complexes of genes. Chance appears to have been more important than previously thought and this enhances the validity of the concept of genetic distance between populations calculated over a number of loci as an indicator of phylogenetic affinity. Genetic distance analysis suggests that the heterogeneity of populations surrounding the North Sea is largely due to the genetic heterogeneity that exists within the British Isles and that other peoples surrounding the North Sea basin (including England) are relatively homogeneous. Iceland is at a considerable distance from these populations but this appears due to a founder effect in the original gene frequencies of the Icelandic population or possibly partly to change in the population of Norway. Populations of the Americas are grossly heterogeneous but distance analysis supports the existence of sub- racial groups. Both these conclusions the heterogeneity of the British Isles and the identification of American subraces support those of Vallois of forty years ago.